Les implications philosophiques de la physique quantique : Une analyse du processus actuel de compréhension du réel.

Abstract

Les exploits de la physique quantique ont remis en cause certaines théories de la connaissance que l’on avait adoptées dans la physique classique. Par exemple, la vision d’un univers mécaniste et déterministe construite par Newton a cédé la place à celle d’un monde essentiellement indéterministe, forgée par la physique quantique. Si pour la physique classique, la connaissance se limite à l’échelle atomique, c’est-à-dire à l’observable, la physique quantique permet à l’homme d’explorer la dimension subatomique du réel. Elle permet de parler du réel dans sa dimension plurielle. Selon les physiciens tels que, Heisenberg, Niels Bohr, Louis de Broglie, Edwin Schrödinger, Max Planck, la physique quantique permet de comprendre qu’on ne peut pas maitriser le réel avec certitude. Il s’agit de dire que la conceptualisation du réel sous sa seule dimension matérielle conduirait le chercheur à une connaissance partielle du réel. Il faut traquer le réel au-delà de l’observable. Cette nouvelle physique plonge le pouvoir de la raison dans une approche où le réel est essentiellement imprécis, inobservable et inexprimable. En plongeant le pouvoir de la raison dans l’inexprimable, l’imprécis et l’inobservable, la physique quantique semble célébrer le retour triomphant de la métaphysique. Or, la métaphysique a longtemps été critiquée en science comme une source d’erreur. En dépit de cette objection, la physique quantique nous conduit épistémologiquement à être plus ouverts. A partir de cette ouverture, nous pourrions parvenir à réexaminer et à formaliser scientifiquement certaines pratiques africaines longtemps considérées de l’ordre de l’occulte (magie et sorcellerie).