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https://hdl.handle.net/20.500.12177/11287
Titre: | Ludwig Wittgenstein et Georg Henrik Von Wright sur l’existence des propositions éthiques |
Auteur(s): | Djia Tchadja, Jude Voltaire |
Directeur(s): | Ayissi, Lucien Mondoué, Roger |
Mots-clés: | Ethique Logique Proposition Von Wright Wittgenstein |
Date de publication: | 2021 |
Editeur: | Université de Yaoundé I |
Résumé: | Ce travail vise à répondre à la question de savoir si l’éthique est un domaine où la logique peut légitimement s’étendre. Nous examinons cette question à travers un débat entre Wittgenstein et von Wright à propos de l’existence des propositions éthiques. Pour Wittgenstein, la logique traite du nécessairement vrai ; elle est donc a priori. Par sa nécessité, elle évite le contradictoire et aide à dire ce qui est dans le monde. Partant de cette caractérisation de la logique, Wittgenstein pense qu’elle ne peut aider à dire l’éthique pour deux raisons : d’une part, les référents du discours éthique ne se trouvent point dans le monde ; d’autre part, la diversité des usages du terme « bien » noie l’éthique dans un nécessaire relativisme. Pour Wittgenstein donc, il faut adopter une position mystique en éthique, en y appliquant le plus grand silence. Von Wright, qui admet lui aussi, à la suite de Wittgenstein, la « diversité du bien », souligne néanmoins qu’en dépit de celle-ci, il existe des invariants normatifs qui attestent non seulement le fait que l’éthique est rationnelle, mais aussi que la diversité du bien n’implique pas un relativisme absolu. De plus, les normes ont à la fois une dimension prescriptive qui peut être attachée à une culture, et une dimension descriptive qui les rend analysables par la logique. Aussi assiste-t-on avec von Wright au développement de la logique des normes ou logique déontique, dont le but est précisément de reconfigurer la logique afin de l’aider à dire l’éthique. Ce projet d’une logique déontique ne connaîtra pourtant pas le succès escompté, raison pour laquelle von Wright revient, en fin de compte, à la thèse wittgensteinienne de départ. Mais il apparaît au final que l’affirmation de l’inexistence des propositions éthiques est intenable. En présentant une interprétation des pensées de ces auteurs dans le cadre de l’écologie, et en montrant la rationalité intrinsèque de l’éthique, même dite intuitionniste, nous parvenons à la conclusion que les deux auteurs reconnaissent, en filigrane, l’existence des propositions éthiques. |
Pagination / Nombre de pages: | 370 |
URI/URL: | https://hdl.handle.net/20.500.12177/11287 |
Collection(s) : | Thèses soutenues |
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