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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11288
Titre: La problématique platonicienne du corps
Auteur(s): Molo Atangana, Liboire
Directeur(s): Ayissi, Lucien
Mots-clés: Platon
Corps
Âme
Date de publication: 2021
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Intitulé « La problématique platonicienne du corps », notre thèse de Doctorat/Ph.D a permis de revisiter l‟idéalisme platonicien à travers la conception que Platon a du corps. D‟après ce philosophe, le corps est un composé : il est donc, pour cette raison, susceptible de se décomposer, à l‟opposé de l‟âme dont la simplicité et l‟immatérialité sont les gages de son identité et de son immortalité. La destructibilité et la mortalité sont au corps ce que l‟immortalité et la survivance sont à l‟âme. L‟âme est donc immortelle tandis que le corps est mortel. À cause des fautes commises par le passé, l‟âme chute et s‟incarne dans un corps et en devient prisonnière, ensuite pathologisée. La pathologisation du corps s‟accompagne d‟une thanatologie et d‟une sotériologie adossée à une métaphysique qui s‟ouvre sur une éthique de la vie. La sagesse qui fonde celle-ci se caractérise par un ascétisme qui ne prospère qu‟au préjudice du corps conçu comme le vecteur du mal, parce que pourvu de créances aphrodisiaques et hédoniques néfastes à l‟aspiration de l‟âme à découvrir les essences ou Idées. Cinq arguments déterminent l‟hétérogénéité ontologique de l‟âme et du corps : les opposés, la réminiscence, l‟affinité, l‟harmonie et l‟essence. L‟âme et le corps sont naturellement irréductibles différente et se repoussent. Platon développe un dualisme où le corps est méprisé et rejeté à cause de sa volatilité et son inconstance. Une même âme peut se réincarner dans différents corps à travers le cycle infini de naissances et de renaissances, car toute vie et toute mort fait partie d‟un cycle infini d‟existences : c‟est la métempsycose. La philosophie platonicienne du corps selon les néologismes du Pr. Ayissi Lucien, est une somatologie et une somatophobie dont la thanatologie est l‟une des dimensions métaphysiques. Dans cette thanatologie, la philosophie résulte du sacrifice rituel du corps sur l‟autel de la sagesse. Platon résume l‟essentiel de ladite thanatologie dans Le Phédon, lorsqu‟il fait savoir que philosopher c’est apprendre à mourir. En effet pour celui-ci, l‟âme ne peut entreprendre efficacement l‟ascension dialectique au terme de laquelle elle espère pouvoir contempler les Idées que si elle se libère de la coquille corporelle dans laquelle elle se trouve enfermée ou emprisonnée. Si l‟incarnation est une incarcération dans la somatologie de Platon, c‟est parce que ce philosophe assimile le corps, soma à une prison, quand il ne l‟identifie pas au tombeau, sèma. Plus qu‟une simple prison, écrit-il dans Le Phédon, le corps est le tombeau de l’âme. C‟est l‟incarcération ou l‟ensevelissement de l‟âme qui rend compte de sa léthargie, puisqu‟après l‟incarnation, l‟âme sombre dans l‟amnésie comme si elle avait bu l‟eau du Léthé, le fleuve de l‟oubli. L‟âme devient ainsi tripartite et la tripartition décrit l‟état actuel de l‟âme telle qu‟elle se trouve morcelée dans sa nouvelle forme physique. La somatologie platonicienne s‟accompagne aussi d‟une sotériologie. La mort n‟est pas la fin, mais le retour de l‟âme incarnée à l‟état pur. Si, au départ, les chances sont les mêmes pour toutes les âmes, le retour ne l‟est pas forcément. Le salut de l‟âme ne dépend que de sa libération du corps et elle ne peut espérer pouvoir retrouver son essence originelle que si elle parvient à s‟affranchir de la tutelle de ce dernier. Cela n‟est possible que grâce à la philosophie. Le philosophe doit sereinement attendre la mort pour accéder à une vie future sans intermittences de bonheur. Ce qui n‟est pas l‟apanage du vulgaire ou le méchant encrassé d’impuretés. Pour Platon, grâce à sa préséance et à son affinité, l‟âme est la seule substance naturelle de l‟homme sinon tout l‟homme. Si la première partie de cette thèse consiste en l‟exposé de la philosophie platonicienne du corps, la deuxième quant à elle, porte sur l‟étendue du spectre idéologique de ladite philosophie sur le plotinisme et le christianisme, avec une ouverture sur l‟originalité du corps précisée à travers ce que nous avons désigné par "dualisme platonico-cartésien". Dans la troisième et dernière partie, nous avons sollicité la philosophie platonicienne du corps aussi bien pour en dénoncer les défauts de pertinence que pour en établir l‟actualité à travers deux approches, classique et moderne.
Pagination / Nombre de pages: 372
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11288
Collection(s) :Thèses soutenues

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