DICAMES logo

Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11295
Titre: Dépistage, contrôle et prise en charge de la dracunculose en milieu rural au Tchad : une analyse croisée entre les dynamiques institutionnelles et les logiques communautaires
Auteur(s): Mbaihondoum, Jacob
Directeur(s): Nzhie Engono, Jean
Mots-clés: Dépistage
Contrôle et prise en charge
Dracunculose
Milieu rural
Tchad
Date de publication: jui-2023
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: La présente thèse qui s’est intéressée à l’analyse croisée entre les dynamiques institutionnelles et les logiques communautaires face au ver de Guinée au Tchad est partie d’un constat alarmant. Le ver de Guinée qui a fait l’objet des grandes mobilisations des ressources continue toujours à faire des victimes en milieu rural tchadien en dépit des efforts entrepris par les autorités sanitaires. Quelques statistiques disponibles montrent que le Tchad a du mal à éradiquer la dracunculose. Après 9 ans sans notification de cas humains entre 2001 et 2009, la maladie a réapparu au Tchad en 2010. Des cas et infections ont été notifiés chez les humains et animaux dans plusieurs villages. L’interrogation sociologique qui a guidé la présente recherche est la suivante : Pourquoi, malgré l’existence des politiques de santé et les dynamiques d’acteurs mobilisées, la dracunculose connaît encore une recrudescence remarquable en milieu rural au Tchad ? Pour répondre à cette question de départ, l’hypothèse principale stipule que : les politiques de santé et dynamiques d’acteurs mobilisées dans la lutte contre la dracunculose se limitent aux interventions sporadiques et dysfonctionnelles qui ne favorisent pas une réelle accessibilité du traitement et du contrôle de l’éradication de la maladie. La collecte des données a été possible grâce aux techniques vivantes (les observations directes, le questionnaire et les entretiens) mobilisées. Il est à préciser que, 769 ménages ont été enquêtés pour le volet quantitatif et 100 entretiens individuels ont été réalisés pour le volet qualitatif. Les données ont été interprétées grâce à l’analyse de contenu. La sociologie interactionniste, la théorie des représentations sociales et le modèle de croyances en santé ont été mises en contribution. Le contenu de la présente thèse est structuré en trois (3) parties avec chacune deux (2) chapitres. Après l’introduction générale, la première partie est intitulée ré-émergence des maladies tropicales négligées (cas du ver de Guinée) et ripostes nationales et internationales. La deuxième partie porte sur les représentations sociales de la maladie et les itinéraires thérapeutiques des malades du ver de Guinée au Tchad. La dernière partie est articulée autour des dynamiques institutionnelles et les logiques communautaires face à la dracunculose. Une conclusion générale boucle évidemment la thèse. Les résultats indiquent que des difficultés plurielles réduisent considérablement la capacité du programme à agir efficacement face à la dracunculose au Tchad. Des villages ont été réinfectés à cause du relâchement de la surveillance épidémiologique, d’insuffisance des moyens d’actions, de la démotivation du personnel de santé et des difficultés logistiques. L’approche multisectorielle mobilisée par le PNEVG se limite seulement au niveau central lors des réunions, ateliers et revues. L’accès à l’eau potable est un problème crucial pour les ménages des zones endémiques. Le Tchad se trouve confronté à une crise de l'eau potable en milieu rural. Les bonnes pratiques liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement ne sont pas observées chez les populations des zones endémiques. Des pratiques culturelles freinent la lutte contre le ver de Guinée en milieu rural tchadien. La dracunculose est perçue diversement dans les villages endémiques comme un mauvais sort jeté par les ancêtres suite aux désobéissances, les sorciers, les dieux des eaux qui sont fâchés, la colère de Dieu. L’enterrement des boyaux de poissons pour empêcher les infections animales n’a pas été respecté par plusieurs ménages. L’attachement prolongé des chiens et chats par le PNEVG comme stratégie de lutte contre le ver de Guinée suscite des réactions. Il est observé des résistances des propriétaires d’animaux, la négligence des consignes données, des chiens ont été détachés en milieu de la nuit par leurs proriétaires. L’attachement prolongé des chiens favorise le vol dans les zones endémiques. Les chiens attachés deviennent agressifs vis-à-vis des membres de la famille mais aussi de l’entourage. Le système de récompense qui est mis en place par le PNEVG est devenu plutôt un moyen
Pagination / Nombre de pages: 381
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11295
Collection(s) :Thèses soutenues

Fichier(s) constituant ce document :
Fichier Description TailleFormat 
FASLH_These_23_0049.Pdf17.18 MBAdobe PDFMiniature
Voir/Ouvrir


Tous les documents du DICAMES sont protégés par copyright, avec tous droits réservés.