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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11297
Titre: Identité et altérité religieuses chez Les Ewondo: (1901-1998).
Auteur(s): Bolo Mbala, Michèle Carmèle
Directeur(s): Moussa II, Lissou
Mots-clés: Ewondo
Identé et altérité religieuse
Christianisme
Culte des ancêtres
Date de publication: 26-jui-2022
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Notre étude intitulée: « Identité et altérité religieuses chez les Ewondo (1901-1998) », entend restituer la religion authentique des Ewondo, un sous-groupe beti du peuple bantou Ekang d’Afrique équatoriale, puis examiner son évolution durant un siècle environ de contact avec le christianisme, et en dégager l’impact. De la présentation en prolégomènes des Ewondo, se dégagent des liens étroits entre leurs croyances, origines, culture et environnement. Monothéistes, les Ewondo croient en un Dieu suprême et justicier, Ntondobe. A cette croyance fondamentale se rattachent d’autres à savoir : la lutte entre le bien et le mal, les interdits, la survie de l’âme après la mort, le culte des ancêtres et le tribunal divin post mortem. Les principaux rites, expressions de ces croyances et ultimes remparts sont : éva’a mete, ésob nyol, ésié, tso’o, so, ongunda, édzep mbîm, akus, melan et ngi. Ils forment le socle de l’identité religieuse des Ewondo. Or, à peine installés autour de Yaoundé dans les années 1850, suite à de vagues migratoires depuis la vallée du Nil, comme d’autres Beti, les Ewondo font face à l’expansion chrétienne en Afrique. C’est ainsi que dès leur arrivée à Yaoundé le 13 février 1901 les missionnaires catholiques pallotins, en collaboration avec l’administration allemande implantée au Cameroun depuis le 12 juillet 1884, lancent une croisade contre les rites non chrétiens taxés de « diableries », dans l’optique de la « mission civilisatrice » de l’Occident. Qu’adviendra-t-il à la religion ancestrale des Ewondo? Plusieurs influences tant exogènes qu’endogènes se sont révélées en faveur de l’altérité religieuse de ce peuple. Parmi elles, au plan exogène : la mission catholique, l’administration et les transformations socio-économiques. Et au plan endogène : l’ésotérisme, les discriminations, les tensions fratricides, les angoisses et le mythe du « revenant blanc », Nanga kôn. Dans ce sillage, il apparaît clairement que la déperdition de la religion ancestrale n’aurait pas eu lieu si les Ewondo eux-mêmes n’avaient pas des prédispositions voire des pierres d’attente à la christianisation. Aussi, grâce à des convergences découvertes entre le christianisme et la religion ewondo, la croisade envisagée ici aboutit à un choc civilisationnel plutôt pacifique, marqué par l’acculturation, puis l’inculturation à la faveur du concile Vatican II (1959-1965). S’y greffe le pluralisme religieux avec de nouvelles églises « pentecôtistes » à l’ère de la mondialisation. Il en résulte des mutations profondes et des perspectives intéressantes qui s’inscrivent dans la dynamique des bouleversements du XXè siècle, dont la saisie pemettrait la réappropriation de l’héritage religieux ancestral et son apport au rendez-vous du donner et du recevoir.
Pagination / Nombre de pages: 589
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11297
Collection(s) :Thèses soutenues

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