Traumatismes familiaux et résilience chez les réfugiés du camp de Gado-badzere.

Abstract

La présente recherche intitulée : traumatismes familiaux et résilience chez les réfugiés du camp de Gado-Badzéré, met en lumière le problème de l’impact du traumatisme familial sur la résilience des réfugiés du Camp de Gado-Badzéré. Au regard du cadre théorique convoqué s’appuyant sur les théories de l’attachement selon Bowlby (1969), la théorie de l’adaptation selon Moos (1987) et la théorie du traumatisme selon Freud (1893), Ferenczi (1930), Fenichel (1945), Janet (1889), Crocq (1999), Winnicott (1896), Janin (1996) et Barrois (1998), nous avons pu formuler une hypothèse suivante : les mesures d’accompagnement familiales et celles de l’Etat sont de facteurs d’accompagnement indéniables à la résilience pour les réfugiés du Cameroun en général et pour ceux du camp de Gado-Badzéré en particulier. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons choisi une méthode qualitative. Nous avons adopté pour outil de collecte des données des entretiens semi directifs à travers un guide d’entretien sur un échantillon de six (06) réfugiés donc quatre (04) hommes et deux (02) femmes. Pour analyser ces données, nous avons opté pour une analyse de contenu thématique. Il ressort de cette analyse que les traumatismes familiaux mettent en exergue plusieurs formes de violences qui peuvent aller jusqu’aux pertes en vies humaines. Nos résultats montrent que, les réfugiés du Camp de Gado-Badzéré partagent des expériences communes, ils ont tous en commun un passé douloureux marqué par les effets de la guerre qui a secoué la république centrafricaine. Ainsi, les traumatismes familiaux et l’accompagnement institutionnel sont des facteurs qui empêchent la résilience des réfugiés. Au-delà de ces facteurs d’accompagnement liés aux traumatismes familiaux, il ressort que les réfugiés ont également besoin d’un accompagnement psychologique au-delà de l’accompagnement institutionnel qui leur est offert.