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https://hdl.handle.net/20.500.12177/11317
Titre: | De l’aliénation coloniale a l’émancipation politique : une lecture de les damnes de la terre de Frantz Fanon |
Auteur(s): | Abitinana, Stanislas Rodrigue |
Directeur(s): | Nke, Fridolin |
Mots-clés: | Aliénation Colonisation Décolonisation Damné Violence Contre-violence Nonviolence Manichéisme Révolution Race |
Date de publication: | 17-jui-2023 |
Editeur: | Université de Yaoundé I |
Résumé: | L’objet de ce mémoire est l’analyse de la pensée de Frantz Fanon. Au travers de Les damnés de la terre, cette recherche élabore l’analyse de ce que Césaire qualifiait déjà de « situation nègre ». L’enjeu ici est de revisiter, sous la bannière de la philosophie politique, la pensée de Fanon. À partir d’une analyse dialectique, nous revisitons le parcours qui va de l’aliénation des nègres, sous-tendue par la colonisation, à l’émancipation panafricaine que confère la volonté générale de libération et de décolonisation. Par l’exégèse de l’aliénation, la première partie de ce mémoire consacre la colonisation comme l’œuvre des ‘’hyènes’’ et quidams sadiques (les Blancs) en Afrique. L’occupation coloniale a consacré, chez le Noir, la perte de toute souveraineté et autonomie, la dépendance, l’arriération prémédités des cultures nègres, le formatage de la pensée et toutes ses dérivées. Ce fut l’atteinte aux droits de l’homme, sociaux, politiques et civils, la pire horreur du millénaire, vecteur de racisme et d’antisémitisme. La seconde partie traite de la violence. Deux types de violences sont exposées dans ce mémoire du point de vue de Fanon : d’une part, la violence coloniale, celle qu’exerce le colon sur le colonisé, le maître sur l’esclave. Cette violence, l’avons-nous dit, est destructrice et déshumanisante ; elle opprime et décivilise. D’autre part, une toute autre : la contre-violence. C’est celle du colonisé. Le damné rétorque à son agresseur par la violence, et alimente derechef une violence toujours féroce. Pour Fanon, la contre-violence est une violence constructive. Une violence qui répare et permet de se dédommager des préjudices subis ; cette dernière ré-civilise. Fanon légitime la contre-violence : de la violence en opposition à la violence. Pour lui, la révolution et l’unité s’obtiennent par la révolte et l’ultranationalisme. Sous cette logique, le chaos ou l’escalade est toujours à fleur de peau. Mais nous avons considéré la contre-violence fanonienne comme n’étant qu’un procédé ad hoc ; la colonisation en est le prétexte. La troisième partie condamne toute forme de violence. L’humanité y est considérée comme la valeur absolue. Elle consacre la non-violence comme modus operandi pour une intersubjectivité (Blanc/Noir ; Afrique/Occident) pacifique. La diplomatie y est considérée comme la voie royale pour toute revendication. Cette partie permet de boucler le mémoire en postulant que l’Afrique n’est pas maudite. Par la volonté générale, les damnés de la terre pourraient devenir les sauveurs de la terre. |
Pagination / Nombre de pages: | 172 |
URI/URL: | https://hdl.handle.net/20.500.12177/11317 |
Collection(s) : | Mémoires soutenus |
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