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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11411
Titre: Analyse des inégalités d’accès aux soins dans une situation de désert médical à Yaoundé
Auteur(s): Fawa Falaïna, Stéphane
Njoumemi, Zakariaou
Directeur(s): Nseme, Eric
Nokam Taguemne, M. Elvire
Zambo, Jean Berthelot
Mots-clés: Pathologies professionnelles
Médecins buccodentaires
Yaoundé-Cameroon
Date de publication: jui-2023
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Introduction : le travail dans le milieu sanitaire représente une activité de risque assez grand et la médecine buccodentaire ne fait pas exception. Le médecin buccodentaire tout au long de l’exercice de ses fonctions, risque d’être atteint de nombreuses pathologies, dès lors on parle d’accident de travail. Les pathologies d’origine professionnelles constituent un véritable enjeu de santé publique dans le monde pouvant entrainer de nombreux préjudices allant de l’absentéisme au travail jusqu’à des retraites anticipées. Objectif : décrire le profil épidémiologique et médicolégal des pathologies auxquelles sont exposés les médecins buccodentaires en exercice à Yaoundé. Méthodologie : il s’agissait d’une étude transversale descriptive réalisée durant 07 mois dans les différents hôpitaux publics, cliniques et cabinets dentaires privés de la ville de Yaoundé. Etaient inclus tout médecin buccodentaire inscrit à l’ONCDC, exerçant dans la ville de Yaoundé, totalisant au moins une année d’exercice et ayant consentit à notre étude. Notre type d’échantillonnage était consécutif et non exhaustif. Notre fiche de collecte était organisée en 04 grands axes : le profil socioprofessionnel, le profil pathologique, les conditions de travail et les aspects médicolégaux. Les données ont été saisies et analysées à l’aide du logiciel IBM-SPSS version 26.0. Les variables ont été exprimées sous forme de moyenne, médiane, écart-type, effectifs et pourcentages. Résultats : au total 71 praticiens ont été retenus pour notre étude. Le sexe masculin était majoritaire (52,1%), pour un sex-ratio H/F de 1,1. La tranche d’âge la plus représentée était celle allant de 30 à 34 ans, l’âge moyen était de 33,2 ± 7,9 ans avec des extrêmes de 25 et 60 ans. Le secteur public était le plus représenté soit 62%. Le nombre d’années d’exercice inférieur ou égal à 5 était majoritaire (63,4%), les heures de travail allant de 8h à 10h par jour étaient les plus fréquents soit 64,8%. Nos participants travaillaient le plus souvent 4 à 6 jours par semaine. 74,6% des participants avaient été au moins une fois victime d’un accident d’exposition au sang. Les 30 à 34 ans étaient les plus exposés (30,9%). 19 praticiens (26,7%) ont affirmé avoir été infectés sur le lieu de travail, par la COVID-19 (73,7%), le VIH (15,8%) et l’Hépatite B (10,5%). Notre étude révèle que 50 participants souffraient d’une ou de plusieurs formes de TMS soit une prévalence de 70,4%. Les lombalgies et les épicondylites étaient les plus représentées avec respectivement 70,4% et 62%. Les résultats de l’enquête montrent que 7% des sujets ne sont jamais stressés pendant leur travail, la majorité 64,8% déclarent être stressés occasionnellement et 28,2% permanemment. Les 30 à 34 ans étaient les plus stressés (38,9%). 26,8% des participants affirment souffrir parfois d’acouphènes, 4,2% très souvent et la majorité 69% ne souffraient pas de ce problème auditif. Le port des gants lors des examens physiques était occasionnel (57,7%), tandis que durant les soins, il était systématique chez 70,4%. Le port des lunettes ou d’une visière durant les soins était occasionnel chez 83,1% de nos participants, alors que le port d’un masque et d’une blouse, systématique chez 88,7% et 87,3%. 66,2%, 69% et 50,7% affirmaient respectivement être vaccinés contre l’Hépatite B, la tuberculose et la COVID-19. Ils prenaient le plus souvent une pause occasionnelle (74,6%) et rarement, ils étaient systématiquement assistés lors des soins (35,2%). 26,8% était assuré. Des praticiens atteints d’une forme majeure de TMS, 22% ont eu un arrêt de travail consécutif au trouble qui durait moins de 10 jours (72,8%). Aucun d’entre eux n’a jugé nécessaire d’effectuer une déclaration en accident de travail, également 56% ont une totale méconnaissance du sujet contre 26% qui trouvent que la pathologie n’est pas suffisante pour une déclaration et 18% qui affirment qu’elle est longue et complexe. Conclusion : la grande majorité des médecins buccodentaires exerçant dans la ville de Yaoundé souffraient de pathologies d’origine professionnelle avec pour conséquence, dans de rares cas, un arrêt de travail de courte durée, les bonnes conditions de travail étaient partiellement respectées.
Pagination / Nombre de pages: 88
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11411
Collection(s) :Thèses soutenues

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