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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11423
Titre: La théorie de la mort dans la pensée de vladimir jankélévitch: perspectives transhumanistes?
Auteur(s): Simeu Djoko, Brice Cardeau
Directeur(s): Kenmogne, Émile
Mots-clés: Théorie
Jankélévitch
Mort
Transhumanisme
Date de publication: nov-2022
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Les progrès importants enregistrés ces dernières années dans le domaine de la technologie rendent le vivant de plus en plus maîtrisable. Il est désormais possible de lutter contre la vieillesse et la maladie, grâce à une médecine de combat qui continue de faire florès et met en jeu de nouveaux paradigmes. Peu à peu, on observe un recul de la mort humaine dont le rythme pourrait s’amplifier incessamment, suivant le dessein des différents réseaux de chercheurs de la doctrine transhumaniste. La science a l’ambition de défendre le projet d’une humanité augmentée et affranchie des limites biologiques. Ce refus du temps qui passe et cette volonté d’être toujours trahissent dans l’intention de ce mouvement, un souci d’affirmation de la permanence d’un être qui nourrirait un appétit avoué de vie éternelle. Les soubassements ontologiques de ce besoin d’éterniser l’existence sont structurés dans plusieurs philosophies, dont celle de Vladimir Jankélévitch, auteur d’une théorie de la mort qui captive parce qu’elle s’obstine intentionnellement à méditer sur un événement qu’elle considère comme insondable. Le philosophe français donne sens à une étonnante fortuité, en la gardant dans sa banalité la plus quotidienne et entend saisir ce qui tient à la fois pour événement et pour mystère dans l’instant fugace qui se situe à la jointure du pas encore et du jamais plus. Il renonce finalement à penser le mourir parce qu’il ne l’accepte pas, il refuse de l’admettre comme faisant partie de sa condition. C’est une volonté voilée de déni ; une intention de contestation d’une situation qui s’impose à l’homme ; un impensé qui traduit le refoulement de l’idée de fin qui l’habite. Les logiques qui opèrent dans l’impensé de la thanatophilosophie de Jankélévitch justifient une nouvelle manière d’appréhender une idée déjà existante. Il y a une analogie de sens entre le non-dit de l’argumentaire du « marcheur infatigable de la gauche », le transhumanisme et la conception négro-africaine qui, exaltant le triomphe de la vie sur la mort, sont portés vers l’affirmation de notre éternité. La technicisation progressive du rapport de l’homme au mourir instaure l’ère de l’ontothanatologie de l’ouverture. Une posture qui donne à voir l’essoufflement de la voie philosophique faisant de la mort une étiquette collée à l’humanité, un statut inhérent à sa catégorie et propre à sa nature. Elle dispose à l’écoute des messages que lui envoie la science sur son devenir.
Pagination / Nombre de pages: 425
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11423
Collection(s) :Thèses soutenues

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