DICAMES logo

Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11486
Titre: L’animal dans la justice chez les anciens égyptiens (2780-1060 av. J-c) et les Ngoh ni Nsongo du Cameroun (1900-2017)
Auteur(s): Mbah, Cédric Stéphane
Directeur(s): Tague Kakeu, Alexis
Mouhammadou Nissire
Mots-clés: Justice
Animal
Egypte ancienne
Ngoh ni Nsongo
Date de publication: 21-jui-2023
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: En Négro-culture, les animaux occupent une place importante dans presque tous les domaines de la vie des humains ; individuellement ou collectivement. Le domaine judiciaire n’échappe pas à cette réalité. Ici, les animaux sont couramment convoqués pour rendre justice chez la plupart des peuples Négro-Africains. Les exemples ici sont ceux des anciens Egyptiens et les Ngoh ni Nsongo du Cameroun. Cette étude a pour objectif principal de démontrer qu’il existe un continuum culturel entre l’Egypte antique et les peuples au sud du Sahara à travers les pratiques judiciaires à travers l’animal. Pour atteindre cet objectif, nous avons fait appel aux méthodes comparatives et analytiques qui nous ont inexorablement conduit aux sources primaires et secondaires. De celles-ci nous avons exploité, les sources écrites, orales, papyrologiques, ostracologiques, et numériques. Ce choix méthodologique assez bien exploité via l’analyse à la fois diachronique et synchronique des données recueillies nous a permis d’atteindre les résultats structurés autour d’un argumentaire conforté par l’hypothèse selon laquelle, l’usage prépondérant de l’animal dans la justice est la conséquence de la vision du monde totalement tributaire des mythes cosmogoniques et de la religion chez les anciens Egyptiens et les Ngoh ni Nsongo du Cameroun. Tout de même l’hypothèse « diopienne » d’un continuum culturel existentiel entre l’Egypte antique et les peuples de l’Afrique au Sud du Sahara a été confortée au travers des similitudes évoquées tout au long de notre travail. Aux postulats des cadres théoriques, desquels le culturalisme et le fonctionnalisme afin saisir le rôle et la place de l’animal dans son contexte culturel ; il ressort que l’animal dans la justice est symboliquement considéré comme le moyen de communication entre les acteurs du monde des vivants et celui des divinités qui participent collégialement au maintien de l’équilibre socio-cosmique, mieux de la Maât ou bien la justice. Aussi l’animal apparait comme substrat de vivification qui permet au défunt de participer au tribunal d’Osiris et de vivre éventuellement une vie post-mortem dans l’au-delà. L’on comprend aisément que chez les anciens Egyptiens et Ngoh ni Nsongo, les animaux revêtent non seulement une charge symbolique assez forte, mais ils jouent également un rôle fondamental dans l’épanouissement de la vie des communautés villageoises à travers leur place importante dans les verdicts oraculaires, ordaliques et leur rôle de témoin dans les serments et les alliances paix ou pactes de quiétude. Cette posture symbolique des animaux a souvent conduit à leur sacralisation, gage de leur protection par le biais des tabous et interdits. Bien que les anciens Egyptiens et les Ngoh ni nsongo soient deux peuples séparés dans le temps et l’espace, il apparaît clairement, au regard des similitudes qui les lient, qu’il serait plus juste de parler d’une culture Egypto-Ngoh ni Nsongo si besoin en était.
Pagination / Nombre de pages: 530
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11486
Collection(s) :Thèses soutenues

Fichier(s) constituant ce document :
Fichier Description TailleFormat 
FASLH_These_BC_23_0052.Pdf10.26 MBAdobe PDFMiniature
Voir/Ouvrir


Tous les documents du DICAMES sont protégés par copyright, avec tous droits réservés.