Mujer y construcción de una poética espacial en arráncame la vida de Ángeles Mastretta y como agua para chocolate de Laura Esquivel

Abstract

Ce travail a pour titre "Femme et construction d’une poétique spatiale dans Arráncame la vida de Ángeles Mastretta et Como agua para chocolate de Laura Esquivel". Nous y réalisons une analyse des espaces par rapport au personnage féminin qui figure dans les deux textes. Nous mettons en évidence leurs valeurs et leurs fonctions. À travers cette étude, nous appréhendons plusieurs axes : dans un premier temps, nous décelons le mode d’organisation spatiale dans les romans féminins que constituent la matière première de cette recherche ; par la suite, nous démontrons comment les femmes sont représentées dans ces espaces naturellement qualifiés de sexistes ; en fin, il s’agit de faire ressortir les fonctions qu’elles remplissent dans la planification diégétique des auteures. Ce travail nous permet de montrer les différents mécanismes que les femmes utilisent pour se réapproprier et donner une autre valeur à l’espace, ayant pour objectif de dévier de la direction dans laquelle le système phallique l’enferme et sortir ainsi du patriarcat. Pour mener à bien cette investigation, nous avons utilisé la narratologie et la sémiotique comme méthodes. La narratologie est la science qui permet d’étudier la structure interne d´un récit et de les analyser. C'est une critique qui présente les différentes lignes directrices pour l’analyse d’un texte et, nous permettant dans ce cas de recenser les espaces littéraires afin de les explorer. La sémiotique, quant à elle, est la science de tout signe dans un contexte d’apparition ou pas. Elle est fondamentale dans cette analyse dans la mesure où elle nous permet de faire une interprétation du corpus à travers le système de sens que présentent les espaces. Pour mener à bien ce travail, nous l’avons divisé en trois chapitres. Le premier s’appuie sur l’aspect théorique de l’espace en littérature. Le second présente les différents espaces sexistes des corpora, leurs valeurs et fonctions exercées par les femmes. Le troisième et dernier chapitre met en évidence les nouvelles orientations données à l’espace et sa contribution à la réhabilitation de l’identité féminine. Au terme de cette analyse, on peut affirmer que grâce aux actions des femmes dans ce corpus, l’espace cesse d’être simplement un lieu d’oppression pour devenir un espace (ré)dynamisé d’émancipation féminine ou les femmes ré)découvrent leurs propres capacités.