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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11593
Titre: Analyse sociologique de la persistance des violences en milieu scolaire en contexte urbain camerounais : cas des arrondissements de Yaoundé 1er et 7ème (Centre-Cameroun)
Auteur(s): Tchaha, Michèle Brigitte Stéphanie
Directeur(s): Bios Nelem, Christian
Mots-clés: Centre-Cameroun
Yaoundé
Etablissements scolaires
violences scolaires
sociologie de la déviance
Date de publication: 1989
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Le présent travail scientifique part du constat de la recrudescence des violences en milieu scolaire en général, et dans les établissements scolaires des arrondissements de Yaoundé 1er et 7ème en particulier. Le gouvernement camerounais a pris des mesures institutionnelles, administratives, techniques, opérationnelles et disciplinaires pour éradiquer, réduire le phénomène de la violence à sa simple expression dans les établissements scolaires du pays. Cependant, malgré toutes ces mesures prises et les efforts consentis par l’Etat et les chefs d’établissements scolaires, force est de constater que le phénomène de violence scolaire persiste et se renforce. L’institution scolaire est dans l’impasse pour trouver des solutions permettant d’éradiquer ce phénomène. Ainsi, ces dernières années, plus précisément dans les arrondissements de Yaoundé 1er et 7ème, les établissements secondaires traversent des scènes de violence qui remettent en cause la mission même de l’école. Ce déphasage a constitué le problème de recherche de cette étude, dont l’objectif global est de déterminer les facteurs explicatifs et les effets pervers de la persistance de la violence en milieu scolaire dans les communes d’arrondissement de Yaoundé 1er et 7eme. Cet objectif global est adossé sur la question principale suivante : « Comment expliquer et comprendre la persistance de la violence en milieu scolaire et ses effets pervers au sein des établissements d’enseignement secondaire des communes d’arrondissement de Yaoundé 1er et 7eme ? » Et l’hypothèse principale est formulée comme suit : « Les différentes formes de violences scolaires observées dans la ville de Yaoundé, qui s’expliquent par une double dynamique, ont des conséquences aux niveaux micro, méso et macro- sociétal. ». Pour vérifier cette hypothèse principale sur le terrain, nous avons mobilisé trois théories. D’abord, l’approche dynamique et critique de Georges Balandier a permis d’expliquer et de comprendre la dynamique des violences scolaires ainsi que leurs causes, à la fois, endogènes et exogènes. Ensuite, la théorie du fonctionnalisme de Robert KING MERTON a permis d’identifier et d’analyser les dysfonctionnements internes et externes aux établissements scolaires. Enfin, la théorie de l’individualisme méthodologique de Raymond Boudon a permis de démontrer que la violence scolaire est un « effet pervers », qui découle de la responsabilité d’une multitude d’acteurs et non uniquement de l’élève. Le caractère empirico-théorique de cette recherche repose sur l’exploitation de 83 documents et la réalisation de 28 entretiens semi-directifs. L’analyse de contenu a favorisé l’exploitation des données collectées. Cette mobilisation méthodologique a permis d’obtenir quatre principaux résultats. Tout d’abord, deux grands groupes de moyens de lutte contre la violence ont été identifiés dans les établissements scolaires : les moyens préventifs (communicationnels : sensibilisation et dialogue, vulgarisation du règlement intérieur, formation à la citoyenneté ; humains : surveillants et gardiens ; et matériels : caméras de surveillance, détecteur de métaux) et les moyens répressifs (fouille systématique, présence des policiers à l’école et application du règlement intérieur). Ensuite, il existe plusieurs formes de violences en milieu scolaire, à savoir : violences entre élèves, violences des élèves envers les enseignants et violences des enseignants envers les élèves. De ce fait, la persistance des violences en milieu scolaire est liée aux causes endogènes et exogènes. Il s’agit des facteurs mettant en cause les élèves, les enseignants et responsables des établissements scolaires, les parents et le gouvernement. Ce qui entraine quatre grandes conséquences : sur les performances scolaires, sur l’établissement scolaire, sur l’enseignant et sur la société et touchent aux aspects physiques et psychologiques. Entre autres : la démotivation des enseignants, la baisse du taux de réussite scolaire, l’échec scolaire, la désaffection des établissements scolaires par les élèves, l’abandon scolaire, pour ne citer que celles-là.
Pagination / Nombre de pages: 189
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11593
Collection(s) :Mémoires soutenus

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