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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11659
Titre: Vulgarisation des foyers améliorés à Maroua (Extrême -Nord Cameroun) :Analyse des logiques d'appropriation et des obstacles dans les quartiers Harde et Doualare
Auteur(s): Alioum, Sadia
Directeur(s): Ella Ella, Samuel béni
Mots-clés: Maroua
Foyer amélioré
Ménagères
Obstacles
Vulgarisation
Ecosociologie
Date de publication: 2023
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Le présent travail scientifique part du constat selon lequel le bois reste la principale source d’énergie utilisée par les ménages de la ville de Maroua pour la cuisson de repas. L’exploitation du bois est devenue, d’une part, une activité économique de premier ordre et une réelle préoccupation environnementale, d’autre part. De nombreuses actions sont menées par le gouvernement pour lutter contre la déforestation. L’une des plus saillantes est le lancement du programme national de reboisement (PNR), qui vise à augmenter la productivité forestière de manière significative et à assurer le renouvellement des ressources forestières pour compenser les prélèvements découlant de l’exploitation forestière et diverses dégradations des écosystèmes forestiers. Cependant, malgré les mesures mises en œuvre pour lutter contre l’exploitation abusive du bois de chauffe et l’utilisation des foyers traditionnels, on se rend compte que les populations de la ville de Maroua en général et des quartiers Harde et Doualare en particulier, rencontrent des difficultés d’appropriation des foyers améliorés. Ainsi, l’objectif global de cette recherche est de comprendre les raisons pour lesquelles les populations des quartiers Harde et Doualare ne s’approprient pas l’utilisation des foyers améliorés dans leur quotidien. Cet objectif est adossé sur la question principale suivante : pourquoi les populations de Harde et Doualare de la ville de Maroua ne s’approprient-elles pas facilement l’utilisation des foyers améliorés dans leur quotidien ? Et l’hypothèse principale est formulée comme suit : les populations des quartiers Harde et Doualare de la ville de Maroua ne s’approprient pas l’utilisation des foyers améliorés pour des raisons endogènes et exogènes. Pour vérifier cette hypothèse principale sur le terrain, nous avons mobilisé trois théories. D’abord, la théorie fonctionnaliste de T. Parsons a permis de décrire les actions menées pour la vulgarisation des foyers améliorés et la façon dont les acteurs institutionnels amènent les populations de la ville de Maroua à utiliser les foyers améliorés dans leurs ménages. Ensuite, la théorie des représentations sociales de G. Moscovici a permis de ressortir comment les populations des quartiers Harde et Doualare de la ville de Maroua perçoivent les foyers améliorés et traditionnels dans leur quotidien. Enfin, La théorie dynamique de G. Balandier a permis de débusquer les obstacles endogènes et exogènes liés à la vulgarisation des foyers améliorés dans la ville de Maroua. Le caractère empirico-théorique de cette recherche repose sur l’exploitation des 90 documents et la réalisation de 42 entretiens semi-directifs. L’analyse de contenu a favorisé l’exploitation des données collectées. Cette mobilisation a permis d’obtenir trois principaux résultats. Tout d’abord, deux grandes stratégies d’implémentation des foyers améliorés ont été adoptées par les acteurs institutionnels dans la ville de Maroua, à savoir : la stratégie par la parole (sensibilisation) et la stratégie par les actes (démonstration) de la fabrication des foyers améliorés « trois pierres ». Ensuite, les représentations sociales liées aux valeurs culturelles, aux habitudes culinaires, au goût de repas, à la préférence, au coût d’acquisition des foyers améliorés et au gabarit de certaines marmites viennent influencer l’usage des foyers améliorés par les ménages des quartiers Harde et Doualare de la ville de Maroua. Enfin, deux principaux types d’obstacles ont été évoqués, à savoir : les obstacles endogènes et exogènes. Les premiers représentent ici l’ensemble de « dynamiques du dedans » qui empêchent la diffusion des foyers améliorés (les représentations sociales, l’impossibilité de cuire le « Bili-Bili » (vin local) avec les foyers améliorés, le manque des moyens financiers et l’ignorance des atouts des foyers améliorés). Les obstacles exogènes, quant à eux, désignent l’ensemble des « dynamiques du dehors » qui bloquent la vulgarisation des foyers améliorés dans la ville de Maroua (le manque de sensibilisation des populations et l’accès difficile aux foyers améliorés dû au nombre réduit de foyers améliorés distribués par l’Etat).
Pagination / Nombre de pages: 131
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11659
Collection(s) :Mémoires soutenus

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