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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11685
Titre: Chefferies traditionnelles et gestion des conflicts agropastoraux dans le Mayo-Banyo ( Addamaoua) :Cas de l'arrondissement de Bankim
Auteur(s): Houm, Eliane
Directeur(s): Ella Ella, Samuel-Béni
Mots-clés: Adamaoua
Bankim
Chefferies traditionnelles
Conflits agropastoraux
Date de publication: 2022
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: La présente recherche part du constat de la recrudescence des conflits agropastoraux dans l’arrondissement de Bankim. En effet, la croissance démographique et l’augmentation de la production marchande ont conduit à l’expansion de l’agriculture dans les espaces de pâturage. De même, la sédentarisation progressive des éleveurs est à l’origine de l’envahissement des espaces cultivables et de la destruction des produits agricoles. La combinaison de ces facteurs a contribué à l’accroissement des tensions et des conflits entre agriculteurs et éleveurs dans cette commune. Face à cette recrudescence des conflits et dans le souci primordial de sauvegarder la cohésion sociale, plusieurs mesures ont été prises par les autorités traditionnelles. Cependant, bien que les modes traditionnels de gestion des conflits agropastoraux concourent d’une manière ou d’une autre au maintien de l’ordre public dans leur unité de commandement, force est de constater que les conflits agropastoraux perdurent, malgré leurs interventions. Cette situation a constitué le problème de recherche de cette étude, dont l’objectif global est de comprendre la problématique des conflits agropastoraux, ainsi que les dynamiques et les insuffisances de la gestion traditionnelle de ces conflits. Cet objectif global est adossé sur la question principale suivante : « Comment comprendre la persistance des conflits agro-pastoraux dans l’arrondissement de Bankim ? » Et l’hypothèse principale est formulée comme suit : « Malgré les instances traditionnelles de règlement des conflits, l’agriculteur et l’éleveur continuent de se battre dans la localité de Bankim, à cause d’une double dynamique ». Pour vérifier cette hypothèse principale sur le terrain, nous avons mobilisé trois théories. D’abord, la théorie du conflit de John D. ROCKEFELLER a permis d’expliquer et de comprendre les affrontements entre les agriculteurs et les éleveurs. Ensuite, la théorie de la négociation de Ira William ZARTMAN a, quant à elle, permis d’analyser les modes traditionnels de gestion des conflits agropastoraux. En fin, la théorie des dynamiques sociales Georges BALANDIER a permis d’expliquer et de comprendre les dynamiques endogènes et exogènes de la rémanence des conflits agropastoraux dans l’arrondissement de Bankim. Le caractère empirico-théorique de cette recherche repose sur l’exploitation de 81 documents, la réalisation de 14 entretiens semi-directifs et un focus group discussion. L’analyse de contenu et la méthode du tri à plat ont favorisé l’exploitation des données collectées. Cette mobilisation méthodologique a permis d’obtenir quatre principaux résultats. Tout d’abord, trois grands types de conflits agropastoraux ont été identifiés à Bankim : les conflits de type pastoral (envahissement des champs et divagation des bêtes) de type agricole (création des champs auprès des bergeries, occupation des pistes de transhumance et actes criminels sur les bergers et animaux) et ceux liés à la gestion de l’espace. Ensuite, pour venir à bout de ces conflits, les mécanismes de prévention et de gestion des conflits agropastoraux sont mis en œuvre par les autorités traditionnelles. Il s’agit, notamment de la sensibilisation et de la médiation, des actions d’aménagement et de construction des zones de pâturage et de culture, ainsi que des actions répressives pour ce qui est de la prévention. Le déploiement des mécanismes internes au village et les mécanismes juridiques, en ce qui concerne la gestion. De ce fait, la persistance des conflits agropastoraux à Bankim est liée aux limites des mécanismes traditionnels de prévention et de gestion de conflits, qui sont d’ordres culturel, social, économique et technique. Ce qui entraine des conséquences d’ordres social (perturbation de la paix sociale, perte en vie humaine, déplacement des populations, l’insécurité, …) et économique (ralentissement du développement économique, perte des moyens financiers et augmentation de la pauvreté).
Pagination / Nombre de pages: 146
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11685
Collection(s) :Mémoires soutenus

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