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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11703
Titre: Évaluation de la fertilité spontanée après traitement médical de la grossesse extra-utérine tubaire dans deux hôpitaux de la ville de Yaoundé
Auteur(s): Tchedele Guidebta, Hilary
Directeur(s): Noa Ndoua, Claude Cyrille
Nyada, Serge Robert
Tompeen, Isidore
Ngo Dingom, Madye
Mots-clés: Fertilité
Facteurs associés,
Grossesse extra-utérine
Traitement médical
Date de publication: 2023
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Introduction La grossesse extra-utérine (GEU) se définit comme l’implantation du produit de conception hors de la cavité utérine, c’est une affection gynécologique considérée comme la première cause de décès maternel au premier trimestre selon l’OMS. L’amélioration du diagnostic et de la prise en charge des grossesses ectopiques a déplacé les préoccupations de la santé immédiate de la femme vers la préservation de sa fécondité ultérieure. De même, il est à noter que la GEU survient très souvent chez les patientes avec désir de maternité de ce fait, le traitement médical au méthotrexate serait ainsi une alternative intéressante au traitement chirurgical de par son caractère conservateur. Etant donné d’une part que nous ne possédons pas assez de données dans notre contexte à ce sujet et d’autre part l’émergence de la problématique de la fertilité post-GEU, nous nous sommes proposés d’évaluer la fertilité spontanée après traitement médical de la grossesse extra-utérine tubaire dans deux hôpitaux de la ville de Yaoundé. Objectif L’objectif de cette étude était d’évaluer la fertilité spontanée ultérieure des patientes après traitement médical de la grossesse extra-utérine. Méthodologie Pour atteindre nos objectifs, nous avons mené une étude transversale analytique avec collecte de données rétrospective sur une période de 6 ans allant du 1er janvier 2015 au 31 mai 2021 à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé et l’Hôpital Central de Yaoundé. Etaient incluses dans notre étude toutes les patientes qui ont bénéficiées d’un traitement médical de la GEU ayant conçu spontanément ou non dans un délai de deux ans après le traitement. Nous avons exclu toutes les patientes ayant eu recours à l’AMP et celles qui ont eu un échec du traitement médical. Les données recueillies ont été enregistrées sur un questionnaire prétesté, puis analysées à base du logiciel SPSS version 23. Le seuil de significativité était de 5% soit 0,05. Résultats Nous avons recruté 70 femmes parmi les 102 dossiers exploités. Les grossesses extra-utérines concernaient surtout les femmes âgées de 21 à 35 ans avec un âge moyen de 27,8 ± 3,81. La majorité était des célibataires (44,3%), les femmes ayant un niveau d’instruction supérieur étaient les plus représentées (55,7%), les élèves et étudiantes (34,3%). La plupart des patientes était des primipares, les obstructions tubaires représentaient 10% des cas, les IST étaient retrouvées dans 52,9% des cas, le germe le plus retrouvé était le chlamydia. L’âge gestationnel moyen était de 6SA avec des extrêmes allant de 4 à 12 SA. La trompe droite était la plus atteinte et la localisation ampullaire était prédominante (61,4%). La voie d’administration du méthotrexate était intramusculaire chez toutes les patientes, le protocole monodose était le plus utilisé. Le taux de fertilité spontanée après prise en charge médicale de la GEU dans un délai de deux ans était de 58,6% dont 73,2% des grossesses ont été menées à terme ,14,6% des récidives de grossesse extra-utérine et 12,2% des fausses couches. Dans notre étude nous avons retrouvé comme facteurs associés à la fertilité spontanée l’absence d’antécédent de PID qui augmentait de 3 fois les chances de conception spontanée OR= 3,13 (1,15 – 8,33) ; p=0,023 ; l’absence d’infection à chlamydia préservait la fertilité spontanée de 2,86 fois OR= 2,86 (1,06 – 7,69) ; p=0,035. De même la présence d’une obstruction tubaire réduisait de 2,86 fois les chances d’une fertilité spontanée OR 2,86 (2,04 – 4,01) ; p=0,001. Conclusion : Le taux de fertilité après traitement médical de la GEU est élevé. La prise en charge adéquate et précoce des facteurs de risques serait bénéfique pour un meilleur pronostic de fertilité.
Pagination / Nombre de pages: 101
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11703
Collection(s) :Thèses soutenues

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