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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11897
Titre: Effets pharmacologiques des extraits aqueux et méthanolique des racines de Ozoroa pulcherrima Schweinf. (Anacardiaceae) et de leurs fractions sur l’infestation par Schistosoma mansoni chez la souris blanche BALB/c
Auteur(s): Feussom Gipwe, Nestor
Directeur(s): Tchuem Tchuente, Louis Albert
Dzeufiet Djomeni, Louis Albert
Mots-clés: Ozoroa pulcherrima
Inflammation,
Stress oxydant
Toxicité
Schistosoma mansoni
HPLC-MS
Foie
Date de publication: 7-déc-2022
Editeur: Université de Yaoundé 1
Résumé: La schistosomiase est une infection chronique provoquée par les schistosomes. Actuellement le praziquantel demeure le médicament de choix pour le traitement de toutes les formes de schistosomiases. Cependant, la dépendance à un médicament unique est problématique car certaines souches de schistosomes peuvent développer des résistances. Dans un tel contexte, les plantes médicinales deviennent des candidats potentiels comme source de nouveaux prototypes de médicaments. L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets pharmacologiques des extraits et fractions de Ozoroa pulcherrima sur les dysfonctionnements induits par l’infection à Schistosoma mansoni chez la souris blanche BALB/c. Premièrement, une évaluation de l’activité antischistosomale in vitro des extraits aqueux et méthanolique et des fractions sur deux stades de développement de Schistosoma mansoni a été réalisée. L’extrait aqueux, l’extrait méthanolique et le résidu méthanolique aux concentrations 62,5; 125; 250; 500; 1000 et 2000 µg/mL, aussi bien que les fractions au n-hexane et à l’acétate d’éthyle de l’extrait méthanolique aux concentrations 31,25; 62,5; 125; 250; 500 et 1000 µg /mL ont été testés sur les cercaires et les vers adultes de Schistosoma mansoni. Le Niclosamide olamine 5 % (1 µg/mL) et le praziquantel (10 µg/mL) ont été utilisés comme médicament de référence contre les cercaires et les schistosomes adultes respectivement. La mortalité des cercaires a été évaluée après 2 heures d’incubation, tandis que la mortalité des vers et la motricité des vers survivants ont été évaluées après 24 heures et 48 heures d’incubation. Les souris infestées à Schistosoma mansoni ont quotidiennement reçues l’extrait aqueux, l’extrait méthanolique ou la fraction à l’acétate d’éthyle de l’extrait méthanolique aux doses de 100, 200 et de 400 mg/kg pendant 4 semaines à partir de la 5ème semaine post-infestation. Après la neuvième semaine post infestation, les paramètres parasitologiques et les biomarqueurs du stress ont été déterminés. L’effet des extraits ou de la fraction sur le stress oxydant a été évalué. Par ailleurs, le potentiel anti-inflammatoire de Ozoroa pulcherrima a été mesuré par les analyses biochimiques et l’histomorphométrie du foie. Le profil toxicologique de Ozoroa pulcherrima a été évalué par l’étude de la cytotoxicité des extraits et des fractions de Ozoroa pulcherrima contre les hépatocytes de souris, la lignée Hepa 1-6 associé à la méthode colorimétrique CCK-8. D’autre part, la toxicité aigue et subaigue de l‘extrait méthanolique de Ozoroa pulcherrima a été réalisée. En plus, les analyses phytochimiques qualitative et quantitative ; de même que la chromatographie liquide à haute performance couplée à la spectrométrie de masse a été réalisée pour identifier les classes de composés présents dans les extraits et fractions de Ozoroa pulcherrima. Les résultats de la première partie montrent que les extraits et fractions de Ozoroa pulcherrima ont significativement augmenté la mortalité des cercaires et des vers adultes de xxiiimanière concentration-dépendante. L’extrait méthanolique était la substance la plus active sur les cercaires avec une concentration létale 50 (CL50) de 20,65 µg/mL après 30 minutes d’incubation; tandis que la fraction au n-hexane était la substance la plus active sur les vers avec une concentration létale 50 de 79,54 µg/mL (65,58 à 96,47 µg/mL) après 48 heures d’incubation. Une réduction significative de l’activité motrice des vers survivants de 18,47 à 100 % a été observée après incubation aux différentes concentrations d’extraits et fractions de Ozoroa pulcherrima. Outre les résultats phytochimiques qualitatifs et quantitatifs, l’analyse phytochimique par chromatographie liquide à haute performance couplée à la spectrométrie de masse (HPLC-MS) a révélé la présence de nombreux terpènes, alcaloïdes, flavonoïdes, phénols, sucre, alcool et acides gras insaturés déjà identifiés et plusieurs autres nouvelles molécules jusqu’ici non identifiées. Les résultats de la seconde partie de ce travail ont montré que l’extrait méthanolique tout comme la fraction à l’acétate d’éthyle a entrainé une baisse (p˂0,05 à p˂0,001) de la charge parasitaire, des charges ovulaires hépatique, intestinale et fécale. L’administration de l’extrait méthanolique ou de la fraction à l’acétate d’éthyle aux doses de 200 et de 400 mg/kg a entrainé une réduction (p˂0,001) de l’activité enzymatique des transaminases plasmatique, de la bilirubine totale et une augmentation (p˂0,001) des protéines totales. L’extrait aqueux n’a provoqué que la diminution significative de la bilirubine aux doses de 200 et de 400 mg/kg. Le traitement avec l’extrait méthanolique ou avec la fraction à l’acétate d’éthyle a entrainé une amélioration des paramètres du stress chez les souris infestées à travers la baisse du malondialdéhyde, de l’augmentation des concentrations des nitrites et du glutathion réduit, et de l’activité enzymatique de la catalase. En outre, le nombre tout comme le volume du granulome du foie ont été significativement réduits après traitement avec l’extrait méthanolique ou avec la fraction à l’acétate d’éthyle. Les effets cytotoxiques contre les hépatocytes de souris, la lignée Hepa 1-6 indiquent que les extraits et des fractions de l’extrait méthanolique de Ozoroa pulcherrima ont inhibé la prolifération cellulaire avec une IC50> 20 µg/mL et semblent être sans risque. L’adiministration aigue de l’extrait méthanolique est revélée faiblement toxique avec une DL50 supérieure à 5000 mg/kg. En dehors des diminutions (p˂0,05) du nombre de globules blancs et de lymphocytes observés dans les groupes satellites et témoin satellite après 28 jours de traitement à l‘extrait méthanolique de Ozoroa pulcherrima, aucun signe véritable de toxicité n’a été enregistré. La dose de 200 mg/kg est ainsi la dose sans effet toxique observable. Les résultats de ce travail ont montré que l’extrait méthanolique et la fraction à l’acétate d’éthyle de O. pulcherrima ont été plus efficace que l’extrait aqueux tant in vitro qu’in vivo et seraient des sources potentielles des molécules antischistosomales.
Pagination / Nombre de pages: 260
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11897
Collection(s) :Thèses soutenues

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