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https://hdl.handle.net/20.500.12177/12202
Titre: | Laïcité politique et éthique de conviction : La question du théologico-politique chez Spinoza |
Auteur(s): | Milend, Joseph Gabriel |
Directeur(s): | Enyegue Abanda, Fabien Mathurin |
Mots-clés: | Laïcité Liberté Église État |
Date de publication: | 27-jui-2024 |
Editeur: | Université de Yaoundé 1 |
Résumé: | La laïcité, ce principe fondamental du vivre-ensemble qui porte en lui la lumière éthique et politique de la conservation de l’Etat, a tôt fait de rallier les philosophes à sa cause par les valeurs dont elle est porteuse. La laïcité, on ne la connaît pas ; on la reconnaît par ses caractéristiques : la liberté de conscience, la séparation des églises et de l’Etat, et, par une relation de causalité, l’égalité entre les citoyens. Les présentes recherches visent à questionner la légitimité de la laïcité que nous propose Spinoza dans son Traité théologico-politique. En effet, voulant sortir le monde des conflits de convictions qui mettaient à mal la stabilité des Etats et la sécurité des citoyens au XVII siècle, Spinoza propose une séparation radicale des églises et de l’Etat, reléguant les convictions des citoyens dans le seul domaine privé. Bien que cette panacée ait trouvé échos favorable dans les Etats laïcs du XXI siècle, son bilan n’est pas des plus positifs. Il s’agit donc pour nous, de montrer de quelle façon la confusion du spirituel et du religieux et la négation politique du fait religieux, rendent dangereuse la séparation radicale entre les églises et l’État. En réalité, la religion ne peut se concevoir simplement comme un ensemble de dogmes qui unissent les adeptes autour d’un idéal céleste. Elle est, avant toutes choses, un cadre politique, social et dynamique. C’est une façon de voir le monde et de le concevoir. La laïcité, ce n’est donc pas faire de l’Eglise un Etat dans un Etat en voulant la séparer radicalement de ce dernier. La laïcité consiste en la définition d’un idéal politique, qui inclut le fait religieux comme un élément à part entière de l’Etat, tout en acceptant le dynamisme des nouvelles orientations religieuses qui, loin de se borner aux considérations ésotériques, réclament leur mieux-être ici et maintenant. L’idéal politique dont il est question ici redéfinit le rôle transcendant de l’Etat qui est la protection des droits et la garantie du bien- être des citoyens, et ce, même contre leur volonté. Une telle légitimité se justifie par l’éclectisme politique dont résulte cet idéal. Eclectisme qui consiste à penser l’Etat non pas uniquement dans un rapport gouvernés-gouvernants, mais aussi et surtout, dans un rapport entre individus de convictions variées et variables, mus par la volonté de vivre ensemble dans l’harmonie. |
Pagination / Nombre de pages: | 139 |
URI/URL: | https://hdl.handle.net/20.500.12177/12202 |
Collection(s) : | Mémoires soutenus |
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