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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/12337
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dc.contributor.advisorMeliki, Hugues Morell-
dc.contributor.authorBahati Ndagije, Germain-
dc.date.accessioned2024-11-28T12:16:00Z-
dc.date.available2024-11-28T12:16:00Z-
dc.date.issued2024-
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/20.500.12177/12337-
dc.description.abstractMigrer vers la ville est une pratique courante dans la localité de Ngungu. Des familles quittent cette contrée rurale qui présente des opportunités agricoles et minières. La littérature existante considère cette forme de migration comme un indicateur de la précarité qui sévit dans les milieux ruraux. Elle envisage la pauvreté, d’une part, et l’existence de certains facteurs socioculturels à impact négatif, d’autre part, comme des faits qui poussent les individus, spécifiquement les jeunes, à l’émigration dans le but d’accéder à diverses ressources. Pourtant, à l’exemple de Ngungu, tous les villages ne sont pas en manque de ressources et ce départ pour la ville ne concerne pas uniquement les ruraux pauvres. Il existe une catégorie de la population rurale qui, quoique vivant dans une relative opulence et jouissant d’une certaine notoriété, s’adonne à ce type de mobilité. De ce fait, la question est alors celle de savoir ce qui explique la migration rurale-urbaine d’une catégorie d’acteurs aisés dans une zone rurale réputée riche du sol et sous-sol. A ce titre, l’hypothèse soutenue est que la migration des ruraux aisés de Ngungu s’explique par le fait que, vivre en ville constitue un signe de réussite économique qui permet de confirmer son appartenance à une catégorie supérieure : c’est un outil de distinction sociale. En mobilisant une méthodologie de facture qualitative et en recourant au constructivisme structuraliste, l’ethnométhodologie et la théorie des représentations sociales comme grilles de décryptage, les analyses montrent que la migration de cette catégorie n’est pas attachée à la pauvreté. Elle est plutôt une forme d’opposition contre la logique rurale de redistribution qui vise le surplus des membres de la catégorie aisée, d’une part. D’autre part, elle est justifiée par la quête du statut de supériorité que les ruraux accordent à la vie urbaine. En effet, chez les ruraux aisés de Ngungu la ville se conçoit comme un espace de consécration des réussites économiques. Elle atteste de leur ascension à travers les moyens mis en jeu pour mener une vie onéreuse comme certains de leurs semblables. La ville apparait comme l’espace où ne vivent que ceux qui ont des capitaux financiers conséquents. Y vivre, c’est prouver que l’on est l’égal de ceux qui y sont mieux lotis. De ce fait, la vie au sein de l’espace urbain entérine donc aussi des logiques de compétitions et de concurrences entre les acteurs ruraux qui s’estiment financièrement mieux dotés. Car, aller habiter la ville place les ruraux aisés qui migrent au-dessus de ceux qui restent au village, lesquels deviennent moins en vue. La migration urbaine constitue donc un indicateur de richesse, une confirmation de l’appartenance à une classe supérieure et un moyen de distinction sociale entre acteurs ruraux.fr_FR
dc.format.extent162 p.fr_FR
dc.publisherUniversité de Yaoundé Ifr_FR
dc.subjectMigration urbainefr_FR
dc.subjectDistinction socialefr_FR
dc.subjectGomafr_FR
dc.subjectNgungufr_FR
dc.subjectVie urbainefr_FR
dc.subjectVillage.fr_FR
dc.titleMigrations urbaines et distinction sociale chez les ruraux du Nord-Kivu : formes, sens et portées dans le village de Ngungu (RDC)fr_FR
dc.typeThesis-
Collection(s) :Mémoires soutenus

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