Gestion des déchets hospitaliers dans deux formations sanitaires au Sud du Tchad : Cas de l’Hôpital Notre-Dame des Apôtres de Maïngara et l’Hôpital de District de Sarh

Abstract

Les déchets générés par les structures sanitaires constituent un risque infectieux pour l'homme et par conséquent, un vecteur de propagation de nombreuses pathologies voire d'épidémies et de pollution pour l'environnement. De ce fait, la gestion de ceux-ci doit s'inscrire au centre des préoccupations non seulement de la politique mais également des formations sanitaires qui les produisent. Au regard de la réalité de la gestion des déchets hospitaliers sur le terrain, due notamment à l'insuffisance en ressources diverses aux pratiques des personnes impliquées dans les circuits d'élimination des déchets mais aussi au comportement des populations qui semblent ignorer de multiples risques en courir pour la fouille des déchets, ce questionnement survient : Quelle est la logique des agents ou acteurs dans la gestion des déchets hospitaliers dans les formations sanitaires de Sarh ? Notre étude est qualitative à visé descriptive. Nous avons réalisé une enquête qualitative pour la collecte des données du 06 juin au 14 juillet 2023. Les données ont été collectées au moyen d'un guide d'entretien. Au Tchad, le constant est réel ; la gestion des déchets hospitaliers est réalisé dans les conditions peu satisfaisantes. Leurs éliminations dans les grandes majorités des cas se fait sans précaution au même titre que les ordures ménagères et autres déchets urbains. Cette situation en train de risques sur l'homme et sur son milieu de vie. Les résultats ont révélé que de nombreux textes sur la gestion des déchets hospitaliers existe mais ne sont pas respectés. Cependant, le système de gestion reste inadéquat à toutes les étapes depuis le tri jusqu'à l'élimination. Des insuffisances dans l'organisation, les ressources humaines et la formation des agents ont été notés mais de manière partielle. De même les équipements de protection pour la gestion des déchets sont en quantités insuffisantes et inadaptées. De plus il existe une réglementation en vigueur mais qui n’est pas normalisée au sein des formations sanitaires ce qui stipule que la gestion des déchets hospitaliers est à la charge du producteur. Car cette dernière n’est pas périgée à un rang de priorité élevée dans la politique sanitaire. En effet, dans la plupart des formations sanitaires les déficiences sont notées en termes de matériel de stockage et de collecte des systèmes écologiques d'élimination, de faiblesse de connaissance de mauvais comportement dans la manipulation et le manque de professionnalisme des agents d’hygiène dans cette tâche. Cette étude a permis également de relever les mauvais comportements dans la gestion des déchets hospitaliers et de faire des propositions des mesures d'atténuation des incidences liées à cette faible gestion.