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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/12745
Titre: Facteurs épidémiologiques et gestion intégrée de la gommose à Phytophthora sur les agrumes dans les zones de forêts humides du Cameroun
Auteur(s): Akoutou Mvondo, Etienne
Directeur(s): Ndo, Eunice Golda Danièle
Ambang, Zachée
Mots-clés: Protection des cultures
Phytophthora et Forêts humides
Gestion intégrée des bioagresseurs
Transition agroécologique
Agroforesterie
Horticulture fruitière
Agrumes
Date de publication: 2023
Editeur: Université de Yaoundé 1
Résumé: La stratégie qui consiste à s'appuyer sur les processus écologiques d'intérêt pour maximiser la productivité et la durabilité, tout en réduisant l'utilisation d'intrants chimiques, est de plus en plus acceptée et prônée. Les agroécosystèmes représentent ainsi une voie privilégiée pour les systèmes agricoles résilients et futurs. Cependant, l’optimisation des systèmes existants, du moins pour ce qui est de la régulation des bioagresseurs, requiert la compréhension des interactions entre les conditions environnementales au sein des exploitations, la dynamique des agents pathogènes, la nature des populations hôtes, ainsi que les interventions des agriculteurs. L’objectif de cette étude était d’identifier les principaux facteurs de risque épidémiologique de la gommose à Phytophthora et la mise au point une stratégie de gestion intégrée. Le premier objectif de cette étude visait à évaluer l'intensité de la gommose des agrumes, et d’identifier les principales espèces de Phytophthora inféodées aux agrumes dans les zones de forêt tropicale du Cameroun. Les observations ont été faites sur 1521 agrumes répartis dans 05 systèmes de production ; à savoir les jardins familiaux, les vergers purs, les vergers associés à des cultures annuelles, les vergers associés à d'autres arbres fruitiers et enfin les systèmes agroforestiers à base de cacao (SAFC). L'intensité de la gommose a été mesurée proportionnellement à la circonférence du collet des agrumes pendant deux sessions d'observation. Des échantillons de plantes et de sol prélevés dans les vergers ont permis d’isoler, caractériser et identifier les Phytophthora spp. inféodées aux agrumes. Les résultats ont montré que les jardins de case et les vergers associés à des cultures annuelles sont les systèmes de culture les plus propices à la propagation de la maladie. Quatre espèces à savoir : Phytophthora citrophthora, P. nicotianae, P. palmivora et P. cinnamomi ont été identifiées comme celles responsables de la gommose dans la zone d’étude. P. citrophthora était présent dans tous les sites, avec une prévalence de près de 80 %. Cette étude a permis de mettre en évidence la forte intensité de la gommose dans les zones de forêt humides du Cameroun et de connaitre les espèces de Phytophthora infestant les agrumes au Cameroun. Le second objectif était d’évaluer l'effet combiné du taux d'ombrage et de la structure spatiale des agrumes dans les SAFC sur l’intensité de la gommose. Pour cela, un réseau de 33 SAFC de 2500 m a été établi dans cinq bassins de production d'agrumes dans les zones forestières humides du Cameroun. La structure spatiale (régulière, agrégée ou aléatoire) des agrumes a été analysée par la méthode de Ripley. Les données de terrain ont été utilisées pour reconstruire les SAFC en 3D. Des simulations statiques, avec superposition des ombres ont été effectuées sur la période allant du 1 janvier au 31 décembre 2 er 2020, pour chacune des parcelles, à l’aide de ShadeMotion. Le taux d’ombrage reçu par chaque agrume a été calculé, et ces derniers ont été regroupés en trois classes (ombre dense, ombre légère xxvii ou pas d'ombre) en fonction du taux d’ombrage qu’ils recevaient. Les agrumes ayant une structure spatiale régulière et situés sous un ombrage dense ou léger ont présenté une faible intensité de PFRD. Les agrumes ayant une structure spatiale agrégée, indépendamment de leur situation d'ombrage, ainsi que ceux ayant une structure spatiale aléatoire mais situés en plein soleil, ont montré une intensité de la gommose significativement élevée par rapport à tous les autres. Ces résultats montrent qu'une optimisation de l'effet combiné du taux d'ombrage et de la structure spatiale des arbres associés permettrait de concevoir des modèles optimaux de systèmes agroforestiers résilients, capables d'autoréguler les ravageurs et de réduire l'utilisation de pesticides chimiques. Le troisième objectif de cette étude était de déterminer les facteurs de risque épidémiologiques de la gommose sur les trois principales espèces d'agrumes cultivées au Cameroun. Des données pédologiques, climatiques et agronomiques ont été collectées, lesquelles ont permis de définir 39 variables explicatives. L’intensité de la gommose mesurée sur 2364 individus représentant trois espèces d’agrumes (Citrus paradisi, C. reticulata et C. sinensis) a permis de définir trois variables expliquées. Après une série de tris par la méthode de régression Partial Least Square (PLS), le modèle final a permis de retenir sept variables dont : la température, les précipitations, l'humidité du sol, l'humidité relative, le limon fin et la matière organique du sol ont été retenus comme seuls facteurs de risque épidémiologique de la gommose. Il ressort de ce travail que la prise en compte des spécificités environnementales est un prérequis capital pour l’implantation des vergers agrumicoles. La production des agrumes dans des systèmes diversifiés représente une voie à privilégier pour une régulation écologique de la gommose.
Pagination / Nombre de pages: 131
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/12745
Collection(s) :Thèses soutenues

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