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https://hdl.handle.net/20.500.12177/12755
Titre: | Cultures and pregnancy termination in Yaounde: a contribution to medical anthropology |
Auteur(s): | Awah Kum Tchouaffi |
Directeur(s): | Socpa, Antoine |
Mots-clés: | Interruption de grossesse Construction culturelle Expériences Technologies Taxonomie Etiologies Ethnomédecine Biomédecine. |
Date de publication: | 24-jui-2024 |
Editeur: | Université de Yaoundé1 |
Résumé: | Cette thèse de doctorat est intitulée "Culture et interruption de grossesse à Yaoundé-Cameroun" : Une contribution à l'anthropologie médicale". L'objet de cette recherche est le phénomène de l'interruption de grossesse (IVG) à Yaoundé. Le Cameroun a signé toutes les résolutions des Nations Unies (ONU) et de l'Union africaine (UA) relatives à la santé. Certains de ces traités et conventions visent à fournir des soins aux femmes et à augmenter leur survie. Dans le prolongement de toutes ces conventions que le Cameroun a participé à élaborer et à ratifier, il a élaboré, promulgué et mis en oeuvre des lois et des politiques visant à accroître la survie des mères en ce qui concerne l'avortement. Malgré tout, le taux de mortalité des femmes au Cameroun reste élevé. Le taux de mortalité maternelle (TMM) est passé de 669 en 2004 à 782 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2011 et les chiffres continuent d'augmenter (MINSANTE 2017). Selon la Fédération internationale de gynécologie et d'obstétrique dans son rapport sur la lutte contre la mortalité maternelle au Cameroun, au moins 25 % de la morbidité et de la mortalité maternelles sont dues à des avortements pratiqués dans des conditions dangereuses et suggère que des recherches supplémentaires soient menées pour recueillir des données à l'échelle nationale. Malgré la baisse générale des taux d'avortement dans le monde, la prévalence est restée constante dans les pays en développement, y compris à Yaoundé et au Cameroun. D'autres recherches montrent que 35 % des femmes âgées de 24 ans ou plus fréquentant six cliniques prénatales à Yaoundé ont avorté dans le passé et que 35 % des grossesses chez les adolescentes et les jeunes adultes se terminent par un avortement. Le Cameroun n'a jamais atteint aucun des objectifs de santé de l'une ou l'autre des conférences depuis 1978. Dans sa vision pour 2035 et sa réponse aux ODD de 2030, le Cameroun a décidé d'augmenter la survie maternelle en réduisant les décès maternels dus aux avortements à risque. Compte tenu de ce défi pour atteindre l'ODD 3.2 d'ici 2030, nous avons posé la question principale suivante : Comment la culture influence-t-elle l'expérience de l'interruption de grossesse à Yaoundé, au Cameroun ? La réponse provisoire était que les éléments culturels influencent de manière significative l'utilisation des technologies d'interruption de grossesse, les processus de prise de décision et les perceptions de l'interruption de grossesse à Yaoundé, au Cameroun, conduisant à la mortalité et à la morbidité maternelles. L'objectif principal de l'étude était d'explorer les facteurs culturels qui influencent l'utilisation des techniques d'interruption de grossesse, les processus de prise de décision et les perceptions de l'interruption de grossesse à Yaoundé, au Cameroun. Une approche de recherche qualitative a été utilisée pour mener l'étude avec l'observation, la revue documentaire, les entretiens approfondis et les discussions de groupe comme techniques de recherche. L'analyse thématique a été utilisée pour l'analyse des données. L'éthique de la recherche a été appliquée pour respecter les participants à la recherche et s'assurer qu'ils n'ont pas été lésés dans le processus de collecte des données, d'analyse et de rédaction de la thèse. Trois théories : le fonctionnalisme, la dynamique culturelle et l'ethno-perspective ont été utilisées pour interpréter les résultats. Les résultats de cette recherche s'inscrivent dans une perspective à six voies. Premièrement, ils suggèrent que la taxonomie de l'interruption de grossesse diffère selon les groupes ethniques à Yaoundé, au Cameroun. Deuxièmement, ils suggèrent que l'étiologie principale réside dans le désir d'autonomie individuelle dans la gestion de la fertilité. Troisièmement, plusieurs acteurs sont impliqués dans le processus d'interruption de grossesse. Quatrièmement, il existe une relation complexe entre les croyances culturelles, l'accessibilité aux structures médicales et l'efficacité perçue de la phytothérapie dans l'interruption de grossesse. Cinquièmement, les recettes domestiques sont des technologies ethnopharmacologiques utilisées par les femmes pour interrompre leur grossesse. Sixièmement, les technologies biomédicales se composent de divers dispositifs et de médicaments approuvés chimiquement. Septièmement, cette recherche met en évidence le fait que l'interruption de grossesse est une construction culturelle. L'étude est limitée à Yaoundé, mais ses conclusions peuvent être utilisées dans le cadre d'une politique et d'une prise de décision fondées sur des données probantes en Afrique, car toutes les techniques d'interruption de grossesse sont essentielles pour réduire les taux de mortalité maternelle et améliorer la santé et les droits sexuels et génésiques |
Pagination / Nombre de pages: | 401 |
URI/URL: | https://hdl.handle.net/20.500.12177/12755 |
Collection(s) : | Thèses soutenues |
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