Capitalisation des savoirs endogènes et problématique de la diffusion de l'information scientifique et technique de la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de l'Université de Dschang

Abstract

La Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de l'Université de Dschang a pour mission la formation des ingénieurs agronomes, la recherche agricole et l'appui au développement. Pendant plus de cinquante ans, la recherche scientifique effectuée dans cet établissement a généré un nombre important de documents : les mémoires, les thèses, les articles scientifiques et les ouvrages. Ces documents représentent une masse très importante d'informations scientifiques et techniques qui joue un rôle très essentiel dans la communauté scientifique : diffuser les résultats de la recherche, servir de supports à d‟autres travaux scientifiques et apporter des solutions aux problèmes de la société. Cependant, le mécanisme actuel de diffusion de la production scientifique de la FASA serait obsolète. Il ne permet pas assez au public destinataire d'y avoir accès. L'objectif de ce travail a été d‟étudier de fond en comble ces obstacles dans l'optique de la capitalisation de ces savoirs endogènes leur accordant ainsi une dimension qui surpasse le cadre subjectif d‟obtention de diplôme et de changement de grade. Pour examiner ce problème, nous avons d‟une part utilisé la méthode qualitative basée sur l‟observation, l'enquête auprès des étudiants et enseignants de cet établissement et l‟entretien avec certains responsables impliqués dans le processus de la recherche. D‟autre part, nous avons fait appel à la théorie de « Two step flow of communication ». Cette théorie a servi de base à notre analyse dans la mesure où elle a apporté un éclairage scientifique, lequel nous a permis d'avoir des résultats suivants : les leaders d'opinion qui doivent en principe être des relais privilégiés de la diffusion du message scientifique ne sont pas suffisamment impliqués dans le processus de communication des résultats de la recherche ; il y a une résistance face à l'intégration des nouvelles technologies comme préalable à une meilleure gestion de la production scientifique ; une communication scientifique sans véritable normes et politique qui puisse porter toute cette masse d‟informations agricoles à la disposition des potentiels utilisateurs.