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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/2303
Titre: Etude ethnobotanique et écologique des plantes ligneuses alimentaires de soudure des systèmes agroforestiers du sud-ouest du Niger : diversité, importance, structure et niveau de menace
Auteur(s): Douma, Soumana
Mots-clés: Plantes ligneuses alimentaires
Etude ethnobotanique
Soudure des systèmes agroforestiers
Ecologique
Date de publication: 29-mar-2016
Editeur: Université Abdou Moumouni
Résumé: Au Niger, les formations forestières constituent une source et un réservoir potentiel de produits alimentaires pour les populations qui y font recours surtout durant les périodes de faible disponibilité en vivres. Très peu de recherches ont été effectuées sur les espèces ligneuses alimentaires de ces formations qui contribuent énormément à la gestion de la soudure alimentaire. Les études réalisées sur les espèces alimentaires en général, ne font pas ressortir les espèces à forte utilisation durant les périodes de soudure encore moins les plus préférées, les plus menacées ou les facteurs de menace. La présente étude vise à combler ce vide. Elle s’est déroulée dans deux zones agro écologiques du Niger et a pour objectif global d’apporter une meilleure connaissance sur l’écologie des espèces ainsi que sur la perception locale de leur état de conservation dans le sud-ouest du Niger. La collecte des informations a été effectuée à l’aide d’un questionnaire semi-structure complété par des entretiens avec des informateurs clés et des exercices de classification préférentielle des espèces utilisées. Ces enquêtes ont été complétées par des relevés de végétation dans les parcs agroforestiers. Les résultats montrent qu’au total, 37 espèces sont citées comme pourvoyeuses d’aliments en période de soudure par les populations locales dont 26 espèces ligneuses alimentaires en zone soudanienne, 17 en zone Sahélienne et 11 espèces communes aux deux zones. Les organes les plus consommés sont les feuilles (39,2% et 43, 5 %) et les fruits (28,8 % et 25,5%). Certains les prélèvent au niveau des reliques de végétation telles que les savanes et les agrosystèmes, d’autres par contre s’approvisionnent au niveau des marchés locaux. Parmi les espèces recensées, les plus préférées dans la zone soudanienne sont Adansonia digitata, Vitellaria paradoxa, Tamarindus indica et Parkia biglobosa et celles préfrées dans la zone sahélienne sont Maerua crassifolia; Boscia senegalensis, et Balanites aegyptiaca. Cependant des menaces ont été signalées pour Adansonia digitata, Vitellaria paradoxa, Maerua crassifolia, Boscia senegalensis et Balanites aegyptiaca et les facteurs mis en cause sont : l’exploitation anarchique des fleurs et fruits, de l’écorce, les sécheresses, le broutage des jeunes pousses ou les attaques des fruits par des insectes nuisibles et l’appauvrissement des sols. L’analyse des données d’inventaire de végétation a permis de recenser dans la zone sahélienne 33 espèces ligneuses réparties en 21 genres et 14 familles et au niveau de la zone soudanienne, 47 espèces ligneuses réparties en 31 genres et 19 familles à l’intérieur de la réserve intégralement protégée et 34 espèces ligneuses réparties en 28 genres et 19 familles dans la partie partiellement protégée. La densité des arbres est très variable. En zone soudanienne, elle est en moyenne évaluée à 263,81 pieds/ha dont 405,5 dans la partie déclassée de la réserve et 122,12 dans la réserve actuelle. En zone sahélienne, elle n’est que de 44 pieds/ha. En termes de diversité, c’est dans la partie non déclassée qu’on enregistre le plus grand indice de diversité (3,23 bits), suivi de la zone Sahélienne (2,60 bits). Cet indice est plus faible dans la zone déclassée (1,73 bits). L’indice d’équitablité de Pielou suit la même tendance. En termes de diversité béta, le coefficient de Sorensen est de 43,4% entre la zone sahélienne et la zone soudanienne, par contre cette similarité est très élevée (73%) entre les sites protégés et non protégés de la zone soudanienne. L’analyse de la structure des espèces de la zone Soudanienne (A. digitata, T.indica, P. biglobosa et V. paradoxa) et celles (M. crassifolia, B. aegyptiaca et B. senegalensis) de la zone sahélienne, déclarées prioritaires, a montré que ces espèces présentent des densités très faibles. A l’ exception de B. senegalensis, ces espèces présentent un faible taux de régénération en raison des pratiques prédatrices opérées à leur endroit. Tous les histogrammes de structures présentent de forts effectifs dans les plus grandes classes de diamètre, les individus juvéniles sont quasi absents pour ces espèces prioritaires, laissant la place au Combretaceae, notamment G. senegalensis à forte capacité de multiplication végétative. Les résultats de cette étude constituent une base de données pour évaluer la disponibilité et la tendance évolutive en termes de menace des espèces très utilisées dans la localité.
Pagination / Nombre de pages: 93
URI/URL: https://dicames.online/jspui/handle/20.500.12177/2303
Collection(s) :Thèses soutenues

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