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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/2365
Titre: Epuration des eaux usées par lagunage expérimental en climat tropical : étude comparative de lagunages à microphytes et à macrophytes - Valorisation des sous produits.
Auteur(s): Laouali, Mahaman Sani
Mots-clés: Traitement des eaux
Lagunage
Eaux usées
Système anaérobie
Date de publication: 17-jui-2003
Editeur: Université de Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo
Résumé: Pour des raisons imputables d'une part à l'accroissement démographique et d'autre part aux mauvaises habitudes, la situation de l'assainissement en Afrique est très préoccupante. Dans la plupart des quartiers des villes africaines, les systèmes de collecte et de traitement des eaux usées sont très peu développés voire inexistants. De ce fait, d'importantes quantités d'eaux usées sont quotidiennement déversées dans la nature sans aucun traitement. Pourtant la plupart des états africains ont compris la nécessité de traiter leurs eaux usées, mais se heurtent au choix technologique par ce que les stations conventionnelles qui leurs avaient été proposées se sont révélées inadaptées à leur environnement socio-économique. Des scientifiques africains, aidés par leurs collègues des pays du nord, se sont penchés sur la question en vue de trouver des alternatives à ce type de technologie. Ils ont vite compris la nécessité d'utiliser des technologies naturelles en particulier le lagunage. En matière de lagunage, différentes études ont été menées au Sahel, mais la plupart ont été menées de façon isolée et ne permettent pas de ce point de vue une comparaison objective des différents types de lagunages. Depuis plus de vingt ans que le lagunage a été introduit en Afrique de l'Ouest, actuellement seuls trois centres de recherches sont opérationnels : le centre de recherche de Dakar, celui de l'EIER de Ouagadougou et le centre de Niamey. La station expérimentale de Niamey, créée en 1998, en partenariat avec l'ONG AQUADEV, sur financement de la commission européenne, a pour objectif la recherche d'une filière de traitement des eaux usées aussi complète que possible pour les régions sahéliennes et parfaitement adaptée au contexte local. Pour atteindre cet objectif, plusieurs expériences ont été menées qui consistent à comparer systématiquement et dans les mêmes conditions plusieurs filières d'épuration fonctionnant sur le principe du lagunage naturel. Toutes les variantes du lagunage sont testées sur le site : le lagunage à microphytes, le lagunage à macrophytes flottants, le lagunage à macrophytes enracinés et le lagunage anaérobie. Au sein d'une filière, seuls les agencements des bassins diffèrent. C'est la seule des trois stations expérimentales de la sous région qui offre une telle possibilité. Quatre filières ont été testées simultanément : La filière F mac, composée de deux bassins à jacinthes d'eau et un bassin contenant du gravier planté de Bourgou ; La filière F lem, composée de trois bassins à lentilles d'eau• La filière F lemte, composée de six bassins dont trois à microphytes en tête et les trois derniers à macrophytes. La filière F ref, qui un lagunage naturel à microphytes, qui fait office de filière de référence. Les performances des quatre filières testées sont évaluées sur la base de comparaison des résultats. La filière F mac, s'est révélée être la plus performante aussi bien sur le plan physico-chimique que sur le plan bactériologique; avec 95% d'abattement sur les MES, 94% sur les orthophosphates, 85% sur la DCO, 80% sur la 0805 et 99,99o/o sur les coliformes. Les résultats ont montré qu'il n'y a pas de différences significatives sur le plan physico-chimique, entre les filières à lentilles d'eau et la filière à lagunage naturel à microphytes. Alors qu'une station d'épuration intensive se contente simplement d'épurer, le lagunage offre l'immense avantage de générer des sous produits directement valorisables. Sur le site de Niamey, plusieurs activités de valorisation des sous produits ont été développées : - L'irrigation des plantes forestières a montré que les eaux usées permettent d'obtenir une production en biomasse plus importante que celle avec les eaux claires de la ville. On peut obtenir jusqu'à 9,2 tonnes de matière fraîche à l'hectare sur le Moringa Oleifera. - La production de lentilles d'eau, de l'ordre de 700 Kg de matière fraîche par hectare et par jour, a permis une production de Tilapia d'environ 500 Kg/ha/jour. - Les panneaux agglomérés à base de la jacinthe d'eau est une innovation qui confère à la plante une image autre que celle d'une plante ennemie pour l'homme. Il est à noter que la maîtrise de ces productions en est à ses balbutiements. Il convient d'accroître la recherche - développement dans ces domaines. Le cite pilote de Niamey est idéal pour ces travaux.
Pagination / Nombre de pages: 209
URI/URL: https://dicames.online/jspui/handle/20.500.12177/2365
Collection(s) :Thèses soutenues

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