Biosurveillance de la qualité de l'air dans le district autonome d'Abidjan (Côte d'Ivoire) à partir des caractéristiques anatomiques et biochimiques des feuilles de ficus benjamina L. (Moraceae)

Abstract

Le biomonitoring est de plus en plus utilisé pour la surveillance de la qualité de l’habitat urbain. L’échantillonnage de Ficus benjamina L. pour la surveillance passive de la qualité de l’air de l’habitat a été réalisé par des relevées de surface dans des sites dûment identifiés dans le district d’Abidjan. Ces sites ont été choisis en fonction de leur nature et des activités qui y sont menées. Dans chaque site, trois (03) points d’échantillonnage ont été retenus. En biosurveillance active quatre (04) sites ont été choisi sur base de la biosurveillance passive. Il s’agit des axes routiers, des zones résidentielles, des zones industrielles et des parcs. L’espèce Ficus benjamina L. a été cultivée par marcottage dans une pépinière de la ville d’Abidjan et exposé à la pollution sur les sites choisis pendant trois (03) mois. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer le potentiel des stomates et des activités enzymatiques des feuilles de Ficus benjamina L. à être utilisé comme des indicateurs de la pollution locale de l’air. Des empreintes de stomates ont été prélevées, des activités enzymatiques et le taux particules fines ont été mesurées sur l’espèce dans chaque site après trois (03) mois d’exposition. La densité, la surface des pores et la résistance des stomates ont été déterminées à partir de ces empreintes. Les résultats ont montré que la densité des stomates et la résistance des stomates, le taux de particules fines et les activités de la catalase sont plus élevés au niveau des classes potentiellement plus polluées (axes routiers et zones industrielles) par rapport aux classes moins polluées (zones résidentielles et parcs). Au contraire, la surface des spores des stomates et l’ascorbate peroxydase présentent des valeurs élevées dans les classes moins polluées que les classes plus polluées. Par conséquent, la densité des stomates, la surface des pores des stomates et les activités enzymatiques pourraient être potentiellement des paramètres pour évaluer la qualité de l’air.