Fréquence des aérosols désertiques dans l’extrême Nord-Sénégal (Stations de Saint-Louis, Podor et Matam) : effets radiatifs, conséquences sur la visibilité horizontale et impacts sanitaires

Abstract

Allant de Saint-Louis au Nord de Matam, l’extrême Nord-Sénégal, cette partie purement sahélienne est comme tout le reste de la région caractérisée par des types de temps litho météoriques. Les résultats de cette thèse témoignent une forte variabilité de ces événements de poussières désertiques. L’évolution journalière montre une fréquence maximale au cœur de la journée et un minima en pleine nuit. Le diagnostic de l’évolution mensuelle et saisonnière des fréquences nous permet de détecter le maximum de janvier à mai et le minimum de juillet à septembre. L’analyse du comportement annuel ressort une forte variabilité suivant les phases climatiques de 1965 à l’actuel. L’étude des niveaux de concentration en PST ou des PM10 révèle des valeurs largement au-dessus du seuil défini et par l’OMS et par les différentes réglementations nationales sur la qualité de l’air. L’analyse des impacts radiatifs montre qu’en dehors de leurs effets direct, semi-direct et indirect, les aérosols désertiques sont susceptibles d’impacter sur la dynamique atmosphérique dans cet extrême Nord-Sénégal. Sur le plan environnemental, l’étude montre des fréquences importantes de réduction de la visibilité horizontale dans la région en lien avec les épisodes de litho météores. Le maxima et le minima de cette réduction sont assujettis aux maxima et minima de concentrations en particules. Les événements de mauvaise visibilité affectent les activités socio-économiques des populations ainsi que leurs mobilités. L’évaluation des impacts sanitaires révèle qu’en cette zone, les bronchites et pneumopathies sont les pathologies respiratoires les plus en relation avec les poussières désertiques inhalées. Le suivi annuel et saisonnier de ces maladies montre une forte variabilité de leur fréquence alors que l’application du test de BUISHAND témoigne leur régularité assez bonne voire parfaite dans cet extrême Nord-Sénégal. Mieux encore, le classement par maladies révèle que ces pathologies respiratoires sont au premier rang de celles les plus consultées dans la région.