Indicateurs de gestion durable des zones humides : les déterminants pour un suivi effectif au Parc W du Burkina Faso, un site Ramsar

Abstract

Les zones humides malgré leur importance demeurent des écosystèmes très fragiles. Cette fragilité s’accentue avec les actions anthropiques et les changements climatiques. Plusieurs études montrent qu’avec une pression à forte acuité, les zones humides pourraient subir des dommages graves et irréversibles. Leur gestion nécessite ainsi une surveillance continue, afin que des mesures idoines soient prises en cas d’alerte. Pour cette surveillance, des indicateurs de gestion durable ont été élaborés et mis à disposition des acteurs en charge de leur gestion. Cependant, il a été constaté que les indicateurs élaborés ne sont pas toujours suivis par les acteurs concernés. Ce qui amène à étudier les déterminants pour un suivi effectif des indicateurs de gestion durable des zones humides en se focalisant sur un contexte africain. C’est pour contribuer à l’étude de ces déterminants qu’un stage professionnel a été effectué au Burkina Faso sur du Parc W. Une étude a été menée sur trois (3) catégories d’acteurs que sont les Organisations Non Gouvernementales (ONG), les Populations locales et les Services Techniques de l’Etat. Elle s’est servie de soixante treize (73) indicateurs de gestion durables des zones humides. A terme, l’étude révèle que plusieurs facteurs influencent le suivi effectif des indicateurs mais que le plus significatif de ces facteurs est la connaissance des indicateurs eux-mêmes par les acteurs. Ainsi, 61% des indicateurs sont réellement suivis parce qu’ils sont connus. L’étude révèle aussi que les trois catégories d’acteurs interviewés n’ont pas une connaissance suffisante de ces indicateurs. Sur les soixante treize (73) utilisés, seuls 41.36% sont connus des ONG locales, 25.34% pour les populations locales et 48.42% pour les services techniques. Ces résultats démontrent qu’un renforcement des capacités des acteurs concernés est une nécessité pour la gestion durable de ce riche patrimoine naturel qu’est le Parc national du W/BF.

Wetlands, despite their importance are very fragile ecosystems. This fragility is accentuated by human activities and climate change. Several studies show that under such conditions, wetlands could receive serious and irreversible damages. So their management requires continuous monitoring in order to ensure that adequate measures are taken in case of emergency. For this monitoring, sustainable management indicators have been developed and made available to managers. However, it’s found that those indicators are not always followed by the stakeholders. This observation brings finding the factors that could influence an effective monitoring of wetlands sustainable management indicators, with a focus on an African context. To achieve this goal, an internship was done in Burkina Faso on the W Park. A study was done on three (3) categories of actors, which are Non Governmental Organizations (NGO), local Populations and National Technical Services. The study had used seventy-three (73) wetlands sustainable management indicators. Ultimately, it shows that several factors influence the effective monitoring of indicators, but the most significant of these factors is the knowledge of indicators themselves by stakeholders. Thus, 61% of sustainable management indicators are followed because they are known. The study also reveals that the three studied categories did not have sufficient knowledge of those indicators. On seventy-three (73) indicators used, only 41.36% are known by local NGO, 25.34% for the local Population and 48.42% for National Technical Services. These results indicate that a capacity building for stakeholders is a necessity for a sustainable management of the rich natural heritage which is the National Park of W / BF.