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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/4069
Titre: Infection par le virus de l’herpes humain de type 8 (hhv8) et inflammation: implications dans le diabete de type 2 cetonurique
Auteur(s): Lontchi Yimagou, Eric
Directeur(s): Gautier, Jean François
Mots-clés: Infection
Virus Herpes Humain
Diabète de type 2
Inflamation
Date de publication: 2015
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Le Ketosis-Prone Diabetes (KPD) est un phénotype de diabète intermédiaire entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2, fréquemment rencontré chez le sujet d’origine noire africaine. Cette forme de diabète suscite un intérêt certain de par son évolution clinique marquée notamment par la restauration de l’insulinosécrétion initialement altérée. Sobngwi et coll. en 2008 ont établi une association entre le virus HHV8 et le KPD chez des sujets Africains vivant en France. Nulle part ailleurs l’étude n’a été reproduite. L’objectif de cette thèse était de rechercher la potentielle association entre l’infection à HHV8 et le KPD ; puis d’évaluer l’impact de l’infection à HHV8 sur le profil inflammatoire des phénotypes du diabète de type 2. L’étude s’appuie sur une population de patients Africains vivant en Afrique admis consécutivement pour une décompensation hyperglycémique (glycémie à jeun≥2,5g/l) au Centre National d’Obésité de l’Hôpital Central de Yaoundé. Plus spécifiquement, il était question de : • étudier la fréquence du diabète non auto-immun à tendance cétosique (KPD); • étudier l’association entre le virus HHV8 et le KPD; • rechercher si l’infection à HHV8 est associée à un profil inflammatoire pouvant participer aux phénotypes de diabète. Etait inclus dans l’étude tout patient diabétique âgé de plus de 18 ans présentant un diabète aigu avec syndrome cardinal et cétonurie (KPD1), ceux ayant présenté un diabète inaugural aigu avec syndrome cardinal et cétonurie et en rémission depuis plus de trois mois et sans cétonurie à l’inclusion (KPD2), et ceux présentant un diabète de type 2 connu sans cétonurie (DT2). Était exclu de l’étude tout patient présentant des stigmates d’auto-immunité du diabète de type 1 A, un diabète « MODY », une endocrinopathie, une maladie du pancréas, ou un diabète de type auto-immun. Chez l’ensemble des participants admis, nous avons collecté les données cliniques (le poids, la taille, l’IMC, le rapport tour de taille sur tour de hanche, la pression artérielle, et le pourcentage de graisse) et des prélèvements à jeun ont été effectués (sérum et cellules mononuclées du sang périphérique) pour les analyses biologiques : la glycémie par glucose oxydase, l’HbA1c par HPLC, les paramètres du profil lipidique par des méthodes enzymatiques, les concentrations d’insuline et de peptide-C par électrochimiluminescence, les anticorps anti-HHV8 par immunofluorescence, l’ADN viral HHV8 par PCR en temps réel, et les marqueurs de l’inflammation par le Luminex. Les indices HOMA-β et HOMA-IR ont été utilisés pour évaluer l’insulinosécrétion et la sensibilité à l’insuline respectivement. Les marqueurs sérologiques de l’inflammation recherchés étaient : TNF-α, MCP-1, IL-8, MIP-1β,VEGF et MIP-1α. Au total, 173 patients ont été inclus, parmi lesquels 124 DT2, 49 KPD dont 34 KPD1 et 15 KPD2. Les patients KPD représentent environ 1/3 de la population étudiée. La séroprévalence des anticorps anti-HHV8 dans la population générale étudiée était de 50,9% (88 sur 173 patients). Elle était de 38,8% (19 sur 49 patients) chez les patients KPD et de 55,6% chez les DT2 (69 sur 124 patients) (p=0,06). Notre étude ne fait pas ressortir de séroprévalence HHV8 accrue chez les patients KPD. L’ADN viral HHV8 était absent chez les sujets KPD2. Toutefois les KPD1 et les DT2 ont présenté de l’ADN viral à fréquence comparable (11,8% vs 9%) (p=0,4). La charge virale HHV8 médiane était de 555 et 830 copie/ml chez les KPD1 et DT2 respectivement (p=0,94). Au plan clinique et métabolique, la présence de l’ADN viral HHV8 est associée à un déficit de sécrétion en insuline (ce traduisant par des concentrations de peptide-c et un HOMA-β bas), des taux de cholestérol total et de LDL cholestérol plus élevés et un indice de masse corporelle plus bas. En revanche, en absence de l’ADN viral, la positivité aux anticorps anti-HHV8 est associée à une meilleure sécrétion en insuline. Au plan de la population générale du groupe de patients sélectionnés parmi les sujets détectés positifs pour les anticorps anti-HHV8 vs les sujets négatifs, indépendamment de leurs phénotypes de diabète, nous ne retrouvons pas de différence significative parmi les six cytokines et chemokines testées (TNF-α, MCP-1, MIP1-α, IL-8, MIP1-β, VEGF). Les mêmes résultats sont obtenus chez les sujets détectés positifs pour l’ADN viral vs les sujets négatifs. Les patients en decompensation cétosique avaient un profil plus proinflammatoire que les patients hors cétose. Au sein de la population des patients en décompensation cétosique, la présence de l’ADN viral ou des anticorps anti-HHV8 est associé à une augmentation du profil inflammatoire. Contrairement à nos résultats attendus, le KPD n’est pas associé au virus HHV8 en Afrique. Cependant, nous retrouvons chez ceux qui sont en décompensation cétosique un profil plus proinflammatoire qui nécessite de poursuivre l’investigation concernant les déterminants environnementaux asymptomatiques notamment d’autres infections virales.
Pagination / Nombre de pages: 122
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/4069
Autre(s) identifiant(s): http://10.4.3.254:8080/Documents%20and%20Settings/Administrateur/Bureau/These%20&%20mmemoire%20Num/FS/FS_These_BC17_0006.pdf
Collection(s) :Thèses soutenues

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