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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/4085
Titre: Immunological and histopathological investigations on human cutaneous leishmaniasis associated with the acquired immunodeficiency in northern cameroon
Auteur(s): Ngouateu Kenfack, Omer Bébé
Directeur(s): Kamtchouing, Pierre
Mots-clés: Leishmaniose cutanée
HIV
Réactions immunitaires
Histopathologie
Cameroun
Date de publication: 2015
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: La leishmaniose est une maladie parasitaire qui sévit dans 88 pays des zones tropicales et subtropicales. On estime à 350 millions le nombre de personnes à risque dans le monde. Elle est reportée comme une infection opportuniste chez les personnes infectées par le VIH. A cause des migrations des peuples liées aux guerres et aux catastrophes naturelles, les zones géographiques de l’infection au VIH et de la leishmaniose se sont chevauchées accentuant ainsi l’endémicité de la leishmaniose. En Afrique, peu de chercheurs s’intéressent à la leishmaniose et à la co-infection Leishmania/HIV ; c’est pour cela que nous avons focalisé notre attention sur l’étude épidémiologique, clinique, immunologique et histopathologique de la leishmaniose cutanée (LC) et de la co-infection Leishmania/HIV dans le foyer endémique de Mokolo au Nord Cameroun. Sur un total de 32 466 personnes recencées, 146 (0.5%) ont présenté des lésions actives de LC alors que 261 (0.8%) individus avaient des cicatrices typiques traduisant ainsi une infection antérieure. Cliniquement, les lésions étaient tantôt localisées tantôt disséminées sur le corps, avec un nombre variant de 1 à 20 lésions par sujet. Les tests immunochromatographiques de VIH effectués avec le sérum des 146 sujets enregistrés étaient positifs chez 7 (4.8%) personnes ; tous ces 7 sujets avaient dans leurs sérums des anticorps anti-HIV1 alors que deux parmi eux ont montré en plus des anticorps anti-HIV2. Les signes cliniques notamment le nombre, la surface totale des lésions par individu ainsi que la durée de guérison étaient plus marqués chez les sujets Leish+HIV+ comparés à ceux à sérologie HIV négative. L’identification du parasite par la PCR a montré qu’au foyer de Mokolo L. major peut être responsable de la LC aussi bien chez les sujets Leish+HIV- que chez ceux co-infectés. Plus tard, dans des laboratoires de recherche allemands, nous avons essayé de caractériser les mécanismes immunitaires cellulaires et humoraux qui soutendent la plus grande susceptibilité de certains sujets leishmaniens par rapport à d’autres dans un même foyer endémique. Dans le sérum de tous les sujets souffrant de la CL, le taux d’IgG anti-leishmaniennes ainsi que le titre de ses sous-types IgG1 et IgG2, déterminés par la méthode ELISA, étaient élevés par rapport aux sujets non leishmaniens, mais ce taux était plus faible chez les sujets Leish+HIV+. L’analyse multiplex du profil de cytokines sériques a révélé un faible taux d’IL-1b, IL-2, IL-6 et d’IL-8 dans les échantillons des co- infectés, mais un taux élevé d’IL-4 chez ces mêmes individus. L’examen immuno-histochimique des biopsies cutanées prélevées à différentes périodes a montré une faible présence des cellules de Langerhans épidermiques, des cellules dendritiques dermiques-CD1a+, des macrophages-CD68+ aussi bien qu’une faible infiltration des lymphocytes T-CD4+ et B-CD20+ chez ces sujets co-infectés. Parallèlement une faible expression des cellules Th1 CXCR3, T effecteur/régulateur Foxp3 et d’IFN-γ a été notée in situ ; de même ces sujets immunodéprimés ont présenté une faible dégranulation des mastocytes. Même si au niveau systémique le profil Th1/Th2 semble mixte chez toutes les personnes souffrant de la leishmaniose cutanée, les sujets immunodéprimés ont montré localement une tendance à un profil Th2. Notre étude a montré que l’infection au VIH est un facteur d’aggravation de la LC et qu’une espèce dermatrope comme L. major peut, chez des personnes co-infectées, provoquer des lésions multiples, ectopiques larges et persistantes. Enfin nos études immunologiques ont révélé une altération sévère du rôle protecteur du système immunitaire, d’abord dans le recrutement des cellules immunitaires ensuite dans l’induction de la réponse immunitaire par les cellules présentatrices d’antigènes et dans la médiation par les lymphocytes T produisant l’IFN-γ. Les connaissances physiologiques apportées par notre étude permettent non seulement de bien comprendre le rôle decertaines cellules immunitaires dans la co-infection à Leishmania/HIV, mais aussi de développer un régime thérapeutique adéquat. L’impact de cette étude en santé publique n’est pas négligeable ; en effet, pour une bonne surveillance de l’infection au VIH dans le pays, il faut intégrer entre autre la leishmaniose car les leishmanies et le VIH coexistent au Cameroun.
Pagination / Nombre de pages: 238
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/4085
Autre(s) identifiant(s): http://10.4.3.254:8080/Documents%20and%20Settings/Administrateur/Bureau/These%20&%20mmemoire%20Num/FS/FS_These_BC17_0011.pdf
Collection(s) :Thèses soutenues

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