Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document :
https://hdl.handle.net/20.500.12177/4086
Titre: | Effets cytoprotecteurs, antioxydants, anti-sécrétoires et curatifs de eremomastax speciosa (acanthaceae) sur les ulcères gastriques induits chez les rats |
Auteur(s): | Amang, André Perfusion |
Directeur(s): | Tan, Paul Vernyuy |
Mots-clés: | Eremomastax speciosa ulcères gastriques cytoprotection sécrétion gastrique guérison des ulcères statut antioxydant métabolites secondaires |
Date de publication: | 2015 |
Editeur: | Université de Yaoundé I |
Résumé: | La pathogénèse des ulcères gastroduodénaux est plurifactorielle et par conséquent le traitement doit prendre en compte l’élimination des facteurs étiologiques et le renforcement des défenses de la muqueuse gastrique. Le régime de la trithérapie recommandé à cet effet, présente de nombreuses limites en raison de son coût élevé, ses effets secondaires, la résistance de certaines souches de Helicobacter pylori aux antibiotiques et la réticence des patients face à la prise prolongée de plusieurs médicaments. Les plantes médicinales représentent une alternative pour le traitement des ulcères peptidiques. Aucun médicament synthétique ou naturel ne remplit tous les objectifs recherchés pour la thérapie antiulcéreuse. Pour apporter une solution à ce problème, la recherche sur les plantes médicinales pouvant traiter efficacement cette pathologie et présentant le moins d’effets nocifs est nécessaire. L’objectif de ce travail était d’étudier les activités antiulcéreuses des extraits et fractions des parties aériennes de E. speciosa. Le screening phytochimique qualitatif des extraits (aqueux, méthanol et méthanol/chlorure de méthylène) et fractions (chlorure de méthylène, acétate d’éthyle, hexane et méthanol) de E. speciosa a été réalisé pour déceler la présence ou l’absence de certaines classes de composés bioactifs. Le potentiel cytoprotecteur de E. speciosa a été testé chez les rats sur les ulcères gastriques induits par divers agents ulcérogènes (HCl/éthanol, éthanol absolu, indométacine et stress par immersion dans l’eau froide). Les ulcérations de la muqueuse gastrique et la production du mucus gastrique ont été mesurées. Quelques paramètres du stress oxydant (SOD, catalase, GSH et MDA) ont été mesurés dans les échantillons de sang et d’estomac obtenus des animaux précédents. Les propriétés anti-sécrétoires des extraits et fractions, ont été testées par l’induction de l’hypersécrétion avec le carbachol et l’histamine, combinée à la ligature du pylore des rats. Les ulcérations, la production du mucus, le pH, le volume et l’acidité du suc gastrique ont été mesurés. L’étude des effets curatifs de l’extrait aqueux s’est faite par induction des ulcères gastriques chroniques avec l’acide acétique chez les rats. Les ulcères gastriques et la sécrétion du mucus a été évalué. Les coupes histologiques de l’estomac ont été réalisées pour étudier l’action de la plante au niveau cellulaire. L’analyse phytochimique des extraits et fractions de E. speciosa a révélé la présence de plusieurs classes de composés (les alcaloïdes, les flavonoïdes, les anthocyanines, les quinones, les tannins et les triterpènes). L’administration des extraits a significativement inhibé la formation des ulcères gastriques aigus induits par les différents agents ulcérogènes. Les extraits aqueux et méthanolique à la dose 200 mg/kg ont entrainé une inhibition complète des lésions gastriques (100 %) induites par le HCl/éthanol. Le prétraitement des rats avec l’indométacine a conduit à une réduction de cette inhibition (39,63 %), pour le traitement avec l’extrait aqueux. Cette inhibition a été moins importante pour les lésions gastriques induites xiii avec l’indométacine seul (12,13 %). Les extraits aqueux et méthanolique (200 mg/kg) ont également inhibé significativement les ulcères induits par l’éthanol absolu (27,84 et 45,80 %, respectivement) et le stress (37,98 et 80,42 %, respectivement). L’extrait au méthanol de E. speciosa a augmenté significativement les taux des enzymes antioxydantes (catalase, GSH et SOD) et a baissé le taux de MDA dans le tissu stomacal et dans le sang. L’histamine et le carbachol ont augmenté la sécrétion d’acide gastrique de 86,50 + 2,98 et 84,80 + 3,57 mEq/L chez leur témoin négatif, respectivement. L’administration per os de l’extrait aqueux à la dose de 200 mg/kg a réduit cette sécrétion d’acide à 59,00 + 4,08 mEq/L et 50,00 + 4,08 mEq/L pour les inductions avec l’histamine et le carbachol, respectivement. Cet extrait à la dose de 400 mg/kg administré par voie intra-duodénale, a baissé très significativement la production d’acide gastrique à 28,50 ± 1,30 et à 28,80 ± 1,30 mEq/L, suite aux inductions de l’hypersécrétion avec l’histamine et le carbachol, respectivement, et ceci a été accompagné d’une inhibition de 100 % des ulcérations gastriques. Le traitement avec l’extrait aqueux (200 et 400 mg/kg) a réduit significativement (p < 0,01) l’hypersécrétion d’acide (52,60 + 2,96 et 27,50 + 1,29 mEq/L, respectivement) induite par l’administration répétée d’histamine par rapport au témoin négatif (90,20 + 2,71 mEq/L). Cet extrait a aussi significativement (p < 0,01) réduit le volume du suc gastrique et augmenté la sécrétion du mucus. Le potentiel d’inhibition de l’extrait aqueux (200 et 400 mg/kg) a significativement baissé de 25 et de 44 % (administration per os) et de 29 et de 37 % (administration intra-duodénale), chez les rats ulcérés par la combinaison du carbachol et de l’indométacine. L’extrait aqueux à la dose 400 mg/kg a réduit significativement (p < 0,01) les ulcères gastriques chroniques induits par l’acide acétique, correspondant à 78 % de guérison. La présentation histologique du processus de guérison des ulcères, était caractérisée par une régénération des glandes, une disparition de la fibrose, de la sclérose et de l’infiltration leucocytaire. Cette guérison des ulcères par l’extrait à 400 mg/kg était aussi associée à une augmentation significative (p < 0,01) de la production du mucus (91,13 mg), par rapport au témoin longitudinal (66,92 mg). Les extraits aqueux, au méthanol/chlorure de méthylène et la fraction au chlorure de méthylène des parties aériennes de E. speciosa possèdent à la fois des effets cytoprotecteurs, anti-sécrétoires et curatifs. Ces effets pourraient être liés à la présence dans la plante des classes de métabolites secondaires, qui stimuleraient la production du mucus par la voie des prostaglandines, inhiberaient la sécrétion d’acide par un mécanisme commun aux voies cholinergique et histaminique, faciliteraient le processus de guérison des ulcères et renforceraient le statut antioxydant in vivo. |
Pagination / Nombre de pages: | 184 |
URI/URL: | https://hdl.handle.net/20.500.12177/4086 |
Autre(s) identifiant(s): | http://10.4.3.254:8080/Documents%20and%20Settings/Administrateur/Bureau/These%20&%20mmemoire%20Num/FS/FS_These_BC17_0012.pdf |
Collection(s) : | Thèses soutenues |
Fichier(s) constituant ce document :
Fichier | Description | Taille | Format | |
---|---|---|---|---|
FS_These_BC17_0012.pdf | 4.31 MB | Adobe PDF | Voir/Ouvrir |
Tous les documents du DICAMES sont protégés par copyright, avec tous droits réservés.