Impact économique et social de la culture du coton dans la région du Mayo-kebbi-ouest (1960-2011) : approche historique.

Abstract

La culture du coton constitue le moteur du développement socioéconomique au Tchad en général et dans la région du Moyo-Kebbi-Ouest en particulier. Source de revenus d’environ 350.000 producteurs, soit plus de trois millions de Tchadiens, elle participe à la construction des infrastructures sociales, et à l’amélioration de la production vivrière. Aussi elle représente une part importante des recettes d’exploitation du pays bien que cette dernière soit en baisse depuis l’avènement du pétrole. Au plan social, la CotonTchad est le deuxième pourvoyeur d’emplois après l’Etat avec plus de deux mille employés, soit environ 8% des effectifs des fonctionnaires de l’Etat. Dans le processus de commercialisation, l’activité cotonnière procure des revenus importants pour le développement socioéconomique des communautés rurales au Tchad. La production qui était de moindre importance durant toute la période coloniale, va s’améliorer pendant les années d’indépendance avec la création de l’office National de Développement Rural (ONDR), la hausse du prix de kilogramme du coton graine, les crédits alloués, le soutien matériel, technique et financier pour redynamiser la filière cotonnière du Tchad et surtout l’amélioration les conditions de vie des producteurs. L’un des principaux axes de la stratégie de diversification pour faire face à la crise est l’amélioration de la productivité du coton, la disponibilité des intrants, l’enlèvement, le payement à temps, l’amélioration du prix d’achat du coton. La filière cotonnière Tchadienne traverse une crise depuis plusieurs années, le secteur du coton va mal et la politique de libéralisation de la filière cotonnière, prônée par la Banque Mondiale depuis 1999, a encore du mal à aboutir.