Evaluation de la satisfaction des patients du 3ème âge vis-à-vis de la consultation de médecine générale à Yaoundé

Abstract

Contexte : La satisfaction peut être définie comme l’appréciation, la mesure subjective de la qualité. Elle constitue un indicateur incontournable de la qualité d’un système de santé. Les mesures de la satisfaction apportent une information complémentaire à d’autres évaluations de l’accès aux soins. Elles permettent d’évaluer des aspects pour lesquels le patient est la meilleure (voire l’unique) source d’information ou pour lesquels son point de vue est différent de celui de ceux qui dispensent les soins. En Afrique et plus particulièrement au Cameroun peu d’études sur l’évaluation de la satisfaction des personnes âgées vis-à-vis de l’accès aux soins ont été menée. Objectif : Evaluer la satisfaction des patients du 3ème âge vis-à-vis de la consultation de médecine générale. De manière spécifique, il s’agissait de : (i) Décrire le niveau de satisfaction des patients du 3ème âge vis-à-vis de l’environnement physique, socio-culturel et relationnel après une consultation de médecine générale à Yaoundé ; (ii) Evaluer le niveau de la satisfaction quant à l’accessibilité les patients du 3ème âge au généraliste ; (iii) Evaluer l’appréciation de la prise en charge des patients du 3eme âge. Méthodologie : Une étude transversale descriptive a été réalisée dans trois hôpitaux (Hôpitaux de district de Biyem-assi, d’Efoulan et de Djoungolo) de la ville de Yaoundé du 18 février au 3 avril 2020, des peuples autochtones. Les données ont été recueillies au moyen d’un questionnaire qui comportait 33 questions réparties en cinq parties. L’analyse des données a été réalisée grâce au logiciel d’analyse statistique IBM-SPSS version 25.0. Résultats : Au total 107 participants (36 participants à l’hôpital de Biyem-assi, 36 participants d’Efoulan et 35 participants à Djoungolo) avaient été recrutés. Le sex-ratio était de 1,44 avec une moyenne d’âge de 65 ans et un écart-type de 7. L’âge minimal était de 60 ans et l’âge maximal était de 85 ans. La satisfaction vis-à-vis de l’accessibilité aux soins était de 59,1% et le taux de satisfaction maximal était observé chez les participants de l’Hôpital de district de Biyem-assi (24,2%). En termes de fréquentation hospitalière, les participants fréquentaient globalement l’hôpital la plus proche (85,7%) de chez eux. Seul 10,2% le trouvait à faible coût. Plus de la moitié (60,8%) des personnes interrogées avaient déclaré être satisfaites de l’espace d’accueil des patients. Cet aspect fait partie des rares aspects qui avaient suscité la satisfaction des participants. Près de la moitié des participants (41,1%) n’était pas satisfaite du confort de l’espace d’accueil. Quant à la satisfaction vis-à-vis de l’accessibilité, 49,5% des participants ont manifesté leur insatisfaction par rapport au délai d’attente en salle d’attente et de même 48,5 % des participants trouvaient les coûts des produits élevés. Ces résultats indiqueraient les longues durées d’attentes de ces patients polypathologiques et les coûts des produits qui étaient élevés. Plus de la moitié des participants (59,8%) avait dit ne pas être impliqué dans les prises de décisions sur leur santé. De même jusqu’à 68,2% n’était pas informé de la prévention des maladies liées à l’âge. Ceci montre le caractère routinier et le temps restreint accordés à ces personnes âgées lors de la consultation malgré l’importance de ces aspects. En ce qui concerne la satisfaction globale perçue par les participants, 40,9% des sujets interrogés avaient dit être satisfaits. Conclusion : Il ressort de cette étude que plus de la moitié de la population de cette étude n’était pas satisfaite tant de leur que de la manière que leur prise en charge a été faite. En revanche, près de la moitié des participants était satisfaite de l’environnement physique et socio-culturel et relationnel dans les points de dispensation dans le. Au vu des résultats, l’étude recommande donc au Ministère de la santé publique de mettre en place une politique pharmaceutique qui permettrait même aux peuples autochtones d’avoir accès aux médicaments sans se soucier de ses moyen