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https://hdl.handle.net/20.500.12177/4157
Titre: | Perception de la décompensation cirrhotique chez les patients porteurs de cirrhose à Yaoundé |
Auteur(s): | Tida Mve, Alain Christol |
Directeur(s): | Biwolé Sida, Magloire Essi, Marie-José |
Mots-clés: | Décompensation cirrhotique Recours aux soins Perception Yaoundé |
Date de publication: | jui-2020 |
Editeur: | Université de Yaoundé I |
Résumé: | Contexte : Avoir des recours aux soins précoces et appropriés en cas de cirrhose, est un challenge dans notre contexte. Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisations faites, le retard dans la prise en charge médicale demeure. Le constat sur l’évolution des malades suggère que : les patients porteurs de cirrhose disparaissent du circuit de suivi hospitalier pendant la phase asymptomatique, avec des recours aux soins divers. Lorsque surviennent la décompensation, le retour à l’hôpital est souvent accompagné d’appréhension. Ces dernières sont dues aux manifestations effrayantes, stigmatisantes de sa pathologie dans la plupart des cas. Pour améliorer cet état des choses, le malade et son entourage devraient avoir une bonne perception de la maladie. Objectif : Evaluer la perception de la décompensation cirrhotique par les patients et leur garde-malade. Méthodologie : il s’est agi d’une étude CAP (Connaissances Attitudes Pratiques) réalisée dans 07 hôpitaux dont 3 en région urbaine et 4 en région semi-urbaine sur une durée de 07 mois. Les Participants ayant donné leur consentement étaient soumis à un questionnaire administré de 43 questions autour des 5 items de la problématique. L’analyse de données s’est faite à l’aide du logiciel SPSS 20.0. Le lien entre les variables a été évalué à l’aide du test de khi2 avec une valeur p˂0,05 considérée comme significative. RESULTATS : Au total, 100 individus ont été colligés, soit 18 en région semi-urbaine et 82 en région urbaine. La tranche d’âge de 30 à 45 ans était la plus représentée (33%) avec une moyenne d’âge de 51,5ans et un sex-ratio de 0,61. Le niveau d’instruction secondaire était le plus retrouvé (39,0%). Cliniquement, la prévalence hospitalière de la cirrhose du foie était de 6,3%. Le principal motif de consultation était le ballonnement abdominal (68%) ; 47,92% des patients présentaient un syndrome d’hypertension portale ; et le syndrome d’insuffisance hépatocellulaire était présent chez 20,14% de malades. On notait que la majorité des patients (72%) présentait une ascite et une altération de l’état général. L’hépatite C était l’étiologie la plus retrouvée de cirrhose. S’agissant des connaissances sur la pathologie cirrhotique, 47% des participants désignaient la pathologie par le terme « cirrhose ». En ce qui concerne les manifestations de la maladie, au moins une réponse exacte était donnée par tous les participants. 91% des participants prévoyaient une fin funeste précoce au vu de l’état clinique lié à la maladie ; malgré tout, le recours pour la prise en charge était hospitalier dans la plus part des cas (98%). La principale source d’information était le personnel médical (72%). Au final, le niveau de connaissances globales était moyen chez 54% des participants et insuffisant dans 46% des cas. Et ce niveau corrélait de façon significative avec le score pronostic ; on avait une amélioration du niveau de connaissance avec la gravité de la maladie. Au niveau des Attitudes, les croyances négatives étaient prédominantes sur les entités d’identité (63%), de durée de la maladie (84%) ; ainsi que les conséquences (52%) et le control personnel (69%). On a pu objectiver des détresses émotionnelles chez 50% des participants avec des humeurs dépressives, de l’anxiété, et la peur. Les causes étaient réparties en facteurs déclencheurs (53%) et en facteurs d’entretien de la maladie (39,33%) avec des considérations parfois magico-culturelles. En somme, la qualité des attitudes globales était repartie en néfaste (2%), erronée (50%), approximative (38%), juste (10%). Et cette qualité corrélait de façon significative avec le score pronostic ; on avait une amélioration de la qualité des attitudes en fonction de la gravité de la maladie. Concernant les pratiques, la violence et la frayeur de certaines complications suscitaient la crainte. 72% des participants avaient un recours médical, et 73% des participants suivaient uniquement un traitement médical. Dans la maladie, l’assistance familiale multiforme était présente chez 51,8% de participants. L’éviction de l’alcool a été citée par la moitié de la population comme moyen de prévention ainsi que le régime hyposodé. L’idée d’un recours non médical aux soins de santé était influencée par l’entourage (54%), la nature des soins (85%), et des raisons personnelles (18%). En somme, les pratiques en ce qui concerne la prise en charge et la prévention de la cirrhose du foie étaient néfaste (3%), inadéquate (58%) et adéquate (39%). Et ces pratiques s’amélioraient avec l’évolution du score pronostic. La perception globale des patients porteurs de cirrhose et leur garde malade était moyenne (67%) et insuffisante (33%). Aussi ces perceptions s’amélioraient avec le score pronostic. Conclusion : La perception globale des patients porteurs de cirrhose et leur garde malade était moyenne (67%) et insuffisante (33%). Bien que le score pronostic des patients s’aggrave, la perception s’améliorait ; ceci suggère un rehaussement des perceptions en fonction du niveau d’information. Aussi, il apparait nécessaire de mettre sur pied des programmes d’éducation précoce des patients sur la cirrhose en générale et sur la décompensation cirrhotique en particulier. |
Pagination / Nombre de pages: | 102 |
URI/URL: | https://hdl.handle.net/20.500.12177/4157 |
Collection(s) : | Thèses soutenues |
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