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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/4184
Titre: La critique des énoncés métaphysiques et éthiques dans le tractatus logico – philosophicus ludwig wittgenstein
Auteur(s): MEBANG, Armand Gaël
Directeur(s): Nzameyo, René Aristide Rodrigue
Mots-clés: Propositions vides de sens
Propositions dénuées de sens
Proposition sensée
Forme logique
Philosophie
Mystique
Silence
Langage
Ineffable
Relativisme
Scientisme
Date de publication: 2016
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: La philosophie analytique dans le budget idéologique de laquelle émarge Ludwig Wittgenstein à travers notamment son Tractatus logico-philosophicus, objet de notre étude, est une branche de la philosophie qui s’intéresse au langage. Mais, contrairement à la philosophie traditionnelle du langage qui n’étudie le langage qu’en tant que « organon », en vue de la saisie immédiate de la pensée, la philosophie analytique considère le langage comme objet d’étude. En effet, le langage lorsqu’il est mal utilisé, peut poser des problèmes d’expression. Wittgenstein est donc d’avis avec la majorité des néopositivistes sur le fait que le langage ne peut pas tout figurer. C’est la raison pour laquelle il va s’investir dans son Tractatus, à tracer les limites du sens. Pour cela, il va distinguer trois types d’énoncés : les énoncés sensés de la physique, les énoncés vides de sens de la logique et les énoncés dépourvus de sens de la philosophie (métaphysique et éthique).De ces énoncés, seuls les énoncés de la physique parce que portant sur les états de choses, seront retenus comme véritables énoncés dont le langage peut se servir pour remplir sa mission de description de la réalité. Les autres types d’énoncés seront qualifiés de « pseudos-énoncés » et rejetés du fait qu’ils s’intéressent aux objets qui sont « en dehors du monde ». De ce fait, la philosophie est éjectée de la sphère scientifique pour ne se limiter qu’au rôle de critique du langage et à celui de délimitation du domaine de la pensée. Ce qui laisse donc transparaître le problème des limites du langage et de l’ineffable. D’après l’auteur, l’indicible qui se situe au-delà du monde et par conséquent du langage, ne peut être compris que s’il reste à sa place c’est-à-dire, dans le silence. Ce qui ne le dépouille pas de l’importance qu’il revêt dans la vie des humains. Cependant, l’entreprise de délimitation du sens entrepris par Wittgenstein, trahit son empirisme qui le pousse en bon positiviste qu’il est, à vouloir tout réduire à l’expérience physique. Pourtant, sa méthode scientifique basée sur le principe de la vérification, ne peut être satisfaisante, puisqu’il faudrait pour que l’on l’applique, faire l’inventaire de tous les énoncés. Dès lors, son critère de démarcation entre le scientifique et le non-scientifique ayant montré ses limites, peut naturellement inspirer les idéologues de l’irrationalisme post-moderne .Cependant, il faut relever que la vérification dont parle Wittgenstein n’est pas forcément empirique ; elle peut aussi s’effectuer sur le plan logico-formel. De plus, affirmer que la philosophie doit demeurer une activité d’élucidation du langage au lieu de prétendre à une quelconque scientificité revient simplement à préserver la nature de la philosophie qui doit rester l’amie du savoir au lieu de vouloir à tout prix se transformer en savoir.
Pagination / Nombre de pages: 102
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/4184
Collection(s) :Mémoires soutenus

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