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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/4224
Titre: Etude Pharmaco-toxicologique pour la Valorisation des Feuilles de Codiaeum variegatum (Euphorbiaceae) dans le Traitement de l’Amibiase intestinale
Auteur(s): Mfotie Njoya, Emmanuel
Directeur(s): Moundipa Fewou, Paul
Mots-clés: Codiaeum variegatum
Entamoeba histolytica
Céramide
Mutagénicité
Génotoxicité
Toxicité subchronique
Date de publication: 2015
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: L’amibiase est une infection causée par un parasite protozoaire, Entamoeba histolytica avec ou sans manifestations cliniques. L’homme est l’un des hôtes de ce parasite qui agit principalement au niveau intestinal et sur le foie. Le métronidazole est le médicament de référence utilisé pendant longtemps dans le traitement de cette infection. Mais, il a été rapporté une résistance médicamenteuse ou des effets secondaires dûs à l’utilisation à long terme de ce médicament. Cette étude présente une alternative pour pallier aux résistances et effets secondaires liés à cette infection à travers la valorisation des feuilles de Codiaeum variegatum, une plante médicinale utilisée au Cameroun contre la dysentérie amibienne. Un bio-éssai des différents extraits aqueux des feuilles de C. variegatum a été mené sur une culture axénique d’E. histolytica permettant d’identifier une variation de l’activité antiamoebique en fonction des paramètres de récolte. Ainsi, les conditions optimales de récolte des feuilles pour maximiser l’efficacité des extraits ont été définies. Les extraits obtenus des vieilles feuilles et des feuilles recoltées à minuit ont été les plus efficaces. Le fractionnement bio-guidé de l’extrait aqueux a permis l’isolement des sous-fractions ou composés ayant une efficacité significativement élevée par rapport à l’extrait de départ. Le traitement des trophozoïtes d’E. histolytica à la sous-fraction la plus active (SF9B) a causé des changements morphologiques importants conduisant à la mort du parasite à travers une déstabilisation de la Gal/GalNAc lectine, une protéine abondante de la surface du parasite. L’analyse de l’expression différentielle des gènes par la technique RNA-seq a permis de suggérer que les composés de la sous-fraction active SF9B agissent sur plusieurs cibles moléculaires du parasite et la mort surviendrait à travers la régulation de la voie de biosynthèse de la ceramide, un lipide bioactif impliqué dans la perturbation des processus biochimiques au niveau de la membrane cellulaire dont l'inhibition de la croissance cellulaire et l'apoptose. Au regard de l’importance médicale de C. variegatum, nous avons initié l’étude toxicologique in vitro de l’extrait aqueux et de la sous-fraction active SF9B par l'évaluation de la cytotoxicité, la génotoxicité et la mutagénicité sur des cellules de mammifères. Les résultats ont montré une cytotoxicité sur les cellules de lymphome de souris L5178Y, les cellules cancéreuses du colon humain Caco-2 et des cellules hépatiques du carcinome humain HepG2 lorsque testés aux concentrations supérieures à 500 μg/mL de la sous-fraction active SF9B tandis que l’extrait aqueux est non cytotoxique jusqu’à 2000 μg/mL. Par ailleurs, aucun dommage n’a été observé sur l’ADN des cellules primaires hépatiques, des cellules L5178Y et HepG2 par le test des comètes. Tout de même, aucune induction des abérrations chromosomiques n’a été notée aux différentes concentrations testées par le test des micronoyaux. En outre, une réduction notable de la prolifération des cellules a été identifiée lorsqu'elles sont traitées aux concentrations élevées (1000 μg/mL pour la sous-fraction SF9B et 2000 μg/mL pour l’extrait aqueux). L’évaluation de la mutagénicité sur les cellules L5178Y n’a conduit à aucun effet mutagène après 4 et 24 heures de traitement. En conséquence, ces résultats ont montré que l’extrait aqueux de C. variegatum et la sous-fraction SF9B jusqu’aux concentrations de 2000 μg/mL et 500 μg/mL respectivement, ne sont ni génotoxiques, ni mutagènes et pourraient être utilisés sans danger à faible dose pour leur vertu thérapeutique. L’administration par voie orale de l’extrait aqueux pour l’évaluation de la toxicité subaiguë chez les rats mâles et femelles pendant 4 semaines a montré qu’il est sans effet toxique sur le poids des animaux et des organes vitaux. De plus, l’extrait aqueux n’a pas causé de mortalité au cours de l’étude et il est sans effet nocif sur les paramètres biochimiques des fonctions rénale et hépatique des animaux traités. Ces différents résultats sur l’efficacité et l’innocuité de l'extrait aqueux de C. variegatum et de la sous-fraction amoebicide SF9B montrent que ces substances pourraient être utilisées dans le futur pour le développement des médicaments antiamoebiques
Pagination / Nombre de pages: 230
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/4224
Autre(s) identifiant(s): http://10.4.3.254:8080/Documents%20and%20Settings/Administrateur/Bureau/These%20&%20mmemoire%20Num/FS/FS_These_BC17_0045.pdf
Collection(s) :Thèses soutenues

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