Problématique de l’émigration clandestine dans le roman africain francophone. une lecture de douceurs du bercail d’aminata sow fall, partir de Tahar ben Jelloun et voyage entre ciel et terre de Grégoire Nguédi.

Abstract

Comment l’émigration clandestine est-elle écrite dans Partir, Douceurs du bercail et Voyage entre ciel et terre ? Tel est le fil conducteur de cette présente recherche basée sur les œuvres de Tahar Ben Jelloun, Aminata Sow Fall et Grégoire Nguédi, dont le titre est « Problématique de l’immigration clandestine dans le roman africain francophone ; une lecture comparée de Douceurs du bercail d’Aminata Sow Fall, Partir de Tahar Ben Jelloun et Voyage entre ciel et terre de Grégoire Nguédi ». Cette question fondamentale a bénéficié de l’hypothèse générale à savoir que l’écriture du corpus en étude participe à l’éradication de l’immigration clandestine, afin que les jeunes Africains reconsidèrent leur pays natal et d’y créer le paradis qu’ils espèrent trouver en terre Européenne. Pour apporter des éclaircissements à cette préoccupation, nous nous sommes principalement servis de la sociocritique, notamment avec l’approche d’Henri Mitterrand, sans toutefois oublier le comparatisme qui nous aura permis de faire ressortir des convergences et des divergences. Il apparaît au demeurant que le mythe du paradis construit à partir du pays natal est une utopie, car tous les personnages mis en narration par le corpus, n’arrivent pas à s’intégrer en occident. Bien plus, ces jeunes rencontrent des problèmes plus coriaces que ceux qui les amènent à quitter le pays natal. Ainsi, à la place de l’immigration clandestine que les jeunes optent, les auteurs du corpus proposent un développement afrocentrique du continent. Par-là, les jeunes Africains sont interpelés à reconsidérer les potentialités dont regorgent leurs continent et d’y construire leur avenir et non en Occident.