La CFSO et son impact socio-économique dans le Haut-nyong : le cas des localités d'Abong-mbang et Mampang. 1925-2002.

Abstract

Le contexte de la colonisation fait émerger un nouveau dynamisme économique de gestion des colonies ; le système concessionnaire. Ce système est à l'origine de la création de la CFSO en 1910 dans le Bassin du Congo. Son processus d'implantation dans le Haut-Nyong en général et dans les localités d'Abong-Mbang et Mampang en particulier, est lié aux rivalités Franco-Allemandes de 1916. Ainsi, du Bassin du Congo, jusqu'aux localités d'Abong-Mbang et Mampang, les activités de cette structure transforment radicalement l'espace, les hommes et les activités économiques. Dès sa création dans le Bassin du Congo, cette structure se livre à l'exploitation du caoutchouc et du café. Dans le Haut-Nyong en général et dans les localités d'Abong-Mbang et Mampang en particulier, ces activités suivent le même cheminement que dans le Bassin du congo. En 1949, sous l'effet des pesanteurs fiscales les concessionnaires de la CFSO fusionnent pour créer une seule entreprise. Dotée d'une surface agricole, d'un personnel et d'un équipement considérables, la CFSO fusionnée, fait du café sa culture de prédilection jusqu' à sa faillite en 2002 ; faillite liée aux fluctuations des prix du café sur le marché international. De 1925 (date marquant l'acquisition des terres par les concessionnaires) jusqu'en 2002, cette structure transforme économiquement ces localités non seulement en termes d'octroi du travail, du développement de la caféiculture et d'autres activités, pendant son fonctionnement ; mais également en termes d'augmentation du chômage après sa faillite. Sur le plan social, la CFSO ne perpétue pas seulement certains aspects de la colonisation à l'instar de l'expropriation des terres, du travail forcé et des inégalités sociales ; mais socialise les populations de ces localités sur les plans de l'éducation, la santé. Par ailleurs, elle favorise, le processus d'intégration nationale pendant sa durée de fonctionnement.