La congrégation des sœurs missionnaires du Saint-Esprit et leur contribution à l’éducation au Cameroun : 1924-2014.

Abstract

Les premiers missionnaires catholiques arrivent au Cameroun en 1890.Ils étaient de nationalité allemande .Ces missionnaires étaient issus de la congrégation des pallottins et s’installèrent à Marienberg où ils vont construire une première mission catholique et à la suite une école. Ils ne vont pas seulement se limiter à l’évangélisation des populations mais vont également se soucier du développement infrastructurel et de la de formation intellectuelle de l’élite camerounaise .A cet effet, ils vont construire de nombreuses écoles et hôpitaux .Au fur et à mesure de leur évolution à l’intérieur du pays, ils vont construire d’autres œuvres sociales mais furent interrompus, par la première guerre mondiale. En 1916, les pallottins furent remplacés par les spiritains de nationalité française. Dès leur arrivée, ils ont les mêmes objectifs que ceux des pallottins c’est-à-dire évangéliser les peuples et surtout la formation intellectuelle de l’élite camerounaise. Ils vont se heurter au problème du manque de sœurs pour la formation des filles et des femmes camerounaises. En 1924, les sœurs missionnaires du Saint- Esprit arrivent dans le contexte de l’administration et de la colonisation française au Cameroun. Elles avaient bénéficié du mandat de la France au Cameroun pour s’installer et pour le progrès social, pour accompagner l’administration française à atteindre ses missions que la SDN lui avait confiée .Elles ont donc œuvré pour le progrès social du Cameroun pendant toute la période de la colonisation jusqu’à nos jours .Elles fondèrent des écoles, des centres de santé. Après les indépendances, le Cameroun n’étant plus sous l’influence de la colonisation et surtout que, les institutions politiques évoluèrent, les sœurs spiritaines continuèrent l’éducation des camerounais mais sous un autre angle. Elles ne sont plus les collaboratrices de l’administration française, mais les collaboratrices de l’Etat camerounais. 90 ans, après leur arrivée au Cameroun et surtout 50 ans après les indépendances l’œuvre des spiritaines est immense sur le plan social et surtout dans le domaine éducatif. Plusieurs camerounais furent instruits et formés dans les écoles spiritaines, mais ce ne fut pas une œuvre facile pour les spiritaines pendant ces 90 années, elles eurent à rencontrer de nombreuses difficultés tout au long de leur parcours.