La couleur du gombo de Ferdinand Ndinda Ndinda : une écriture de la transgression des mœurs africaines.

Abstract

La mondialisation galopante de l’heure touche tous les continents et ne se fait pas sans conséquences. Elle tend à étouffer la culture africaine en entraînant le recul des valeurs morales de l’Afrique. L’abandon de celles-ci se caractérise par la transgression des mœurs africaines. Cette transgression est perceptible dans diverses strates de la société. Ce mémoire qui a pour titre «la couleur du gombo de Ferdinand NDINDA NDINDA : une écriture de la transgression des mœurs africaines. », se fixe pour objectif de montrer les mécanismes d’écriture mis en œuvre par l’auteur camerounais, afin de rendre compte de cette transgression. En s’appuyant sur la sociocritique de Lucien Goldmann, cette étude nous a permis de montrer que les structures narratives transgressives de ce roman rendent compte de la transgression des mœurs qui caractérisent la société africaine contemporaine. Ce travail se déploie en trois chapitres. Après avoir présenté les différentes formes de transgression perceptibles à travers la diégèse de cette œuvre, nous avons ensuite montré les procédés d’écriture de la transgression dans le roman, lesquels rendent compte de la transgression formelle du corpus. Enfin, de la vision du monde de l’auteur à l’implication pédagogique de l’étude, qui a permis de voir le projet dont le romancier camerounais est porteur dans cette œuvre. De ce point de vue, l’exposition des scènes subversives est une virulente satire sociale. Elle est en même temps une sensibilisation et une conscientisation que l’écrivain camerounais porte au public. Il s’agit donc d’une dénonciation de ces pratiques qui constituent un frein au développement des pays africains. L’enseignement de La Couleur du gombo pourrait en effet contribuer à l’initiation des jeunes apprenants aux valeurs patriotiques du respect de la chose publique, mais aussi et surtout à un réinvestissement culturel.