Représentations parentales des technologies d’implication parentale dans les institutions éducatives : étude menée à l’Ecole publique d’application d’Angale d’Ebolowa

Abstract

Nous proposons dans cette étude une réflexion autour des représentations parentales des technologies d’implication parentale que déploient les institutions éducatives pour rapprocher les parents de l’école, afin de les impliquer dans la gestion de la vie scolaire de leurs enfants. L’enjeu ici est de comprendre et d’expliquer les perceptions que les parents associent aux dispositifs de rapprochement école-famille que l’école leur propose. L'objectif visé est de rendre compte de la manière dont les parents perçoivent et reçoivent ces technologies, s’y inscrivent et y répondent. La finalité étant de s’en inspirer pour favoriser la proximité école-famille, afin d’améliorer les moyens, les outils et les conditions qui peuvent permettre une meilleure collaboration école/famille. Pour atteindre cet objectif, nous avons sollicité le cadre théorique des approches de la fonction parentale ainsi que la théorie des représentations sociales. Basée sur un devis de recherche qualitatif, l’étude a nécessité pour la collecte des données un entretien individuel réalisé auprès de 10 parents d’élèves ayant des enfants à l’école publique d’application d’Angalé, ainsi qu’auprès de 2 professionnels de l’éducation de cette école. Les données ont été analysées à l’aide de l’analyse de contenu.Les résultats indiquent que tous les parents ne perçoivent pas les technologies d’implication de la même manière, et que les perceptions associées à celle-ci sont fonction, dans la plupart des cas, du niveau d’instruction du parent et de son statut socioprofessionnel. En effet, la majorité des parents a une perception négative des technologies d’implication parentale. Les perceptions négatives associées aux technologies d’implication parentale se justifient par le fait que les parents n’ont pas une bonne connaissance du logiciel de service de messagerie et d’information innovant proposé par l’école, à savoir SOLIMI. Ils s’y inscrivent donc par résistance. Les représentations qu’ils en ont se posent donc comme des barrières à leur usage, ce qui les empêche en même temps de se rapprocher de l’école pour une meilleure gestion de la vie scolaire de l’enfant.