Tests de virulence de quelques isolats de Phytophthora Megakarya sur certaines cabosses hybrides et matures de Theobroma cacao L.

Abstract

Au Cameroun, un Oomycète du genre Phytophthora megakarya est responsable d’environ 80 % des dégâts observés en champs. En vue de réduire au maximum les effets néfastes de ce phytopathogène sur le verger cacaoyer camerounais, une évaluation des effets des isolats distincts de P. megakarya en mono infection et en co-infection a été réalisée afin de déterminer l’incidence de la maladie sur les cabosses hybrides. Le matériel végétal utilisé est constitué des cabosses matures de huit hybrides issues de quatre champs semenciers bi-clonaux de la station de la SODECAO de Mengang. Le matériel fongique est composé de solutions zoosporales de trois isolats (Bakoa, Lebdi, et Le4) de P. megakarya. Une charge virale de 2,5 x 104 zoospores/ml a été inoculée sur chaque cabosse et les surfaces de nécrose mesurées quatre et six jours après infection. Il ressort de cette étude que l’évolution de la nécrose dépend de trois paramètres à savoir la souche de Phytophthora megakarya utilisée, l’hybride infecté et enfin de la durée de l’infection. Le classement des souches de P. megakarya a révélé l’échelle de virulence croissante ci-après : Le4 < Lebdi<Bakoa. L’analyse du dendrogramme a montré que l’hybride SNK413 × T79/501 est le plus tolérant alors que les hybrides UPA134× ICS40; SNK16× SCa12 et T79/467× SNK13 sont les plus sensibles. La co-infection a un effet différent en fonction de l’hybride et de la combinaison de souches utilisées. La combinaison Bakoa + Lebdi a montré un effet synergique sur les deux hybrides étudiés six jours après infection tandis que les combinaisons Bakoa+ Le4 et Lebdi + Le4 ont montré une action antagoniste chez l’hybride T79/467 × SNK13.