L’impact de la dévaluation du franc cfa sur le commerce extérieur camerounais : cas du port de Douala 1994 – 2008.

Abstract

La récession économique qui traverse le Cameroun depuis 1986 a entraîné le ralentissement de la demande mondiale de ses produits de base, de la détérioration des termes de l’échange ; il s’en est suivi la rigueur des politiques d’ajustement destinée à résorber l’endettement et à rétablir l’équilibre financier. Il a été contraint de recourir davantage aux concours des institutions monétaires et des bailleurs de fonds pour qui la dévaluation du FCFA était devenue l’unique issue pour résoudre une telle situation. Ainsi, le 12janvier 1994, le FCFA est dévalué de 50%. Toutefois, la demande mondiale de ses produits n’a pas été stimulée. Certes les exportations sont devenues moins chères ; mais la dévaluation n’a pas pu limiter les importations bien que celles- ci soient devenues plus coûteuses pour les importateurs. Le Cameroun ne parvient toujours pas à les1 réduire, il n’exporte pas davantage et ses recettes en devises diminuent. La dévaluation n’a pas atteint son objectif principal qui était d’améliorer la situation des échanges extérieurs. L’échec de la réalisation de celui-ci ne réside pas seulement dans l’absence d’un tissu industriel compétitif au Cameroun, mais aussi dans les dysfonctionnements de la structure et de la superstructure du port de Douala qu’il convient de restructurer pour donner un nouvel élan au commerce extérieur.