Apport de la femme dans la pratique de la médecine traditionnelle au Cameroun : cas des béti de l’arrondissement de Yaoundé 1er et 7e, 1978-2010

Abstract

Bien avant l’arrivée des occidentaux au Cameroun, le peuple Béti se soignait à l’aide des essences de la nature. On faisait non seulement recours à la médecine traditionnelle grâce à son accessibilité, à sa disponibilité à toutes les couches sociales, mais aussi parce qu’elle fait partie de la culture médicale de nos sociétés. Cette médecine est appréciée parce qu’elle est disponible pour la prévention, le diagnostic, et le traitement des maladies d’ordres mystiques et naturelles. Par le choix de ce thème, nous souhaitons montrer non seulement la perception des soins à l’indigène, le statut de la femme, l’acquisition du pouvoir de soigner, la contribution de la femme dans la médecine traditionnelle, mais aussi les difficultés et les perspectives liées à l’exercice de la profession de tradipraticienne. Aujourd’hui, malgré les avancées enregistrées dans le domaine de la santé au Cameroun, les populations font recours à la médecine traditionnelle et ne peuvent pas s’en passer. Face aux limites de la médecine conventionnelle à apporter la guérison à certaines maladies, la médecine traditionnelle pratiquée par la femme Béti assure une satisfaction à ces maladies. Cette satisfaction a imposé une considération des soins de santé traditionnels et le début de son insertion dans les systèmes de soins de santé conventionnels. Les médecins des hôpitaux conventionnels ont saisi la nécessité de travailler en synergie avec les tradipraticiennes, afin d’avoir une meilleure prise en charge de la population en matière de santé et de guérison.