Les rites du Yaa Man et Ndandi chez les Basaa de la période précoloniale à 1896

Abstract

Le présent mémoire de DIPES II porte sur l’intitulé : “Les rites du Yaa Man et Ndandi chez les Basaa de la période précoloniale à 1896.” A l’heure de la mondialisation et de son corolaire de foisonnement culturel au Cameroun, il est important de marquer un temps d’arrêt sur la question de la culture camerounaise en général, et particulièrement sur la culture Basaa qui nous concerne ici. En effet, ce vent d’acculturation qui souffle sur la majorité des cultures camerounaises ne laisse pas le peuple Basaa en marge de cette réalité. D’où la nécessité de revisiter ce peuple dans tous ses contours, en tenant compte de ses us et coutumes. Le présent travail nous permet de répondre à plusieurs interrogations liées à la culture des Basaa. Toutefois, le champ dans lequel celle-ci se déploie est vaste, cette recherche prend pour objet, d’étudier la question de la place des rites Yaa Manet Ndandi dans la société Basaa. C’est dire qu’elle a la prétention d’examiner le rôle et l’importance desdits rites, ainsi que leur évolution à l’épreuve du temps. Fort de ces ambitions, il a été constaté que ces rites jouaient un grand rôle dans la société, dans la mesure où ils permettaient non seulement d’attribuer le nom à l’enfant (Yaa Man), mais aussi de célébrer la longévité d’une femme lorsqu’elle devenait arrière-grand-mère d’où le rite Ndandi. Bien plus encore ces rites ont subi l’épreuve du temps, de l’espace et des circonstances. Ils ont fait face à plusieurs chocs depuis la période précoloniale. Le christianisme particulièrement n’a pas aidé à ce que ces rites perdurent intégralement. Il y a donc lieu de repenser à la mise sur pied d’une politique en vue de les sauvegarder et pérenniser. C’est pourquoi cette étude table sur des suggestions de préservation du patrimoine rituel Basaa, de la culture Basaa et partante, de toute la culture camerounaise.