L’esthétique de la variation linguistique dans les racontages de Marcel kemadjou Njanke : une étude menée ả partir de les femmes mariées mangent déjà le gésier.

Abstract

La communication se développe par le biais d’une multiplicité de formes différentes interprétées continuellement en contexte et sources de la variation langagière. Ce travail intitulé « L’esthétique de la variation langagière dans les racontages de Marcel Kemadjou Njanke : une étude menée à partir de Les femmes mariées mangent déjà le gésier » voudrait examiner les faits exposant le phénomène de variation dans un « genre » précis à partir d’une œuvre bien définie de Kemadjou Njanke. Pour ce faire, nous l’avons consacré à l’étude des variétés d’ordre lexico-sémantiques et morphosyntaxiques nées du rejet des normes (standards) de la langue française et du désir de l’auteur à utiliser une langue empreinte des couleurs locales et capable de dénommer, d’extérioriser les réalités de son environnement. Mêlée à certains procédés variant d’un contexte à un autre et consistant à rendre ce que l’on veut dire plus expressif, cette forme langagière se voit être adéquate à la dénonciation des injustices et la dédramatisation d’une subversion. Énoncés majoritairement à la première personne, les narrateurs veulent laisser entendre dans leur propre prise de parole les discours, les voix ou les contenus du point de vue de quelqu’un d’autre. Il devient alors intéressant d’analyser les différentes manières avec lesquelles les voix se confrontent à l’intérieur du texte afin de comprendre le fonctionnement interprétatif qui préside à la reconnaissance de la qualité littéraire du corpus et l’effet produit par l’émetteur-scripteur sur le lecteur potentiel. Ce travail a la particularité de nous faire comprendre de façon illustrée le fonctionnement de la variation dans l’usage de la langue française en général et celle utilisée dans notre corpus en particulier. La conception de la langue ici développée devrait permettre à l’enseignant de français, dans le processus d’enseignement/apprentissage, de prendre en compte aussi bien l’unité linguistique de ladite langue, que la pluralité de ses usages (avec lesquelles les apprenants sont en contact) dans les discours sociaux. Ceci dans le but de participer à la formation d’un citoyen qui fait la différence entre l’usage du français dit « standard » et celui dit « régional » dans les différentes situations orales et écrites.