Les habitus socioculturels des apprentis lecteurs : cas des classes de 6e du lycée de Bot-Makak

Abstract

Dans le cadre de la recherche, notre travail réalisé à titre expérimental se fixe pour objectif d’améliorer le processus d’enseignement-apprentissage dans le contexte de la dynamique et de la multiplicité des langues qui prévaut au Cameroun. Ce qui, inévitablement engendre le phénomène du contact des langues notamment en zone rurale. Nous partons donc du constat selon lequel dans ces zones, pour tout individu ayant en partage une langue maternelle et une langue seconde, la première interfère toujours dans la seconde, ce qui est le cas pour bon nombre de francophones qui voient leur langue maternelle interférer dans la langue française. De cette situation, naissent des interférences linguistiques qui tendent vers une dialectisation du français. Et ce phénomène d’interférence, récurent à Bot-Makak zone essentiellement bassaphone, est un réel handicap pour les apprenants, principalement pour les apprentis lecteurs des classes de sixième du lycée de ladite ville. Aussi, avons-nous jugé utile d’étudier ce phénomène et, grâce à la sociolinguistique nous avons pu le recenser et l’analyser. À terme, le résultat obtenu ou la conclusion que nous avons pu en tirer est que le français de cette zone n’est que le reflet du milieu socioculturel de ces apprentis lecteurs. En d’autres termes, ces derniers ont un style particulier qui affecte leur français et par là, leur lecture en classe de français. Ainsi, un point d’honneur doit être mis sur l’insertion réelle des langues nationales dans les programmes scolaires et leur enseignement effectif. Ce qui aurait un impact signifiant dans le processus d’Enseignement-Apprentissage, aussi bien pour les enseignants que pour les