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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/7274
Titre: Le rôle de l’orientation chez les filles vers les mathématiques : Cas du Lycée de Ngoa-Ekélé à Yaoundé.
Auteur(s): Teague Tsopgny, Armel Valdin
Directeur(s): Mbede, Raymond
Mots-clés: Mathématiques
Orientation
Conseillers d’orientation
Enseignants de mathématiques
Sentiment d’efficacité personnelle en mathématiques
Date de publication: 2017
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: La présente recherche porte sur le rôle de l’orientation chez les filles vers les mathématiques, le cas du Lycée de Ngoa Ekéle à Yaoundé. Sa base théorique repose sur les travaux de Blanchard (2010), Lent (2008), Costes, Houadec et Lizan (2008), qui s’inspirentdu modèle de la menace du stéréotype (Steele & Aronson, 1995) et de la théorie sociale cognitive de l’orientation scolaire et professionnelle (Lent, Brown & Hackett, 2000). En effet, ces travaux soulignent tantôt la place des enseignants de mathématiques ou des conseillers d’orientation dans l’orientation des filles en vue d’accroitre leur sentiment d’efficacité personnelle en mathématiques et réduire les disparités genre présentes dans l’orientation vers les mathématiques. Alors qu’au Cameroun ces acteurs scolaires sont bel et bien présents dans les écoles, et sont sans cesse formés chaque année dans des écoles normales, ces disparités de genre perdurent. Avant l’entrée des élèves au second cycle de l’enseignement général, le nombre de filles est sensiblement supérieur à ceux des garçons dans les classes de troisièmes mais inférieur à celui des garçons à partir de la seconde C où les mathématiques sont dominantes. Ce qui a suscité le questionnement suivant : pourquoi les filles sont-elles sous représentées dans les séries scientifiques à dominance mathématiques ? Face à cette question, nous avons formulé l’hypothèse selon laquelle, les disparités de genre observées dans l’orientation vers les mathématiques s’expliquent par une faible implication des enseignants de mathématiques et des conseillers d’orientation dans l’orientation des filles, ce qui ne construit pas chez la plupart d’entre elles, un sentiment d’efficacité personnelle élevé en mathématiques leur permettant de choisir la voie des mathématiques. Pour la mettre à l’épreuve, une collecte des données par questionnaire a été effectuée. En effet, un questionnaire mesurant d’une part l’implication des enseignants de mathématiques, et d’autre part celle des conseillers d’orientation dans l’orientation des filles vers les mathématiques a été utilisé. En plus, d’un autre questionnaire, auto rapporté, qui est une adaptation de l’échelle de mesure des croyances relatives au sentiment d’efficacité personnelle en mathématiques. L’étude s’est déroulée au Lycée de Ngoa Ekélé auprès d’un échantillon composé de 158 filles représentatif de l’ensemble des filles des six classes de troisième (allemand et espagnol) de cet établissement. Les données collectées confortent nos hypothèses. Tout d’abord, les résultats indiquent que 40.7% des filles interrogées ont formulé leur choix pour la seconde C où les mathématiques dominent avec seulement 33% d’entre elles qui étaient certaines d’avoir leur promotion pour cette seconde. Concernant l’implication des enseignants de mathématiques, seules 44 filles (29,3%) ont affirmé avoir été assistées par l’enseignant de mathématiques sur au moins trois des quatre dimensions appréciant l’implication des enseignants de mathématiques dans l’orientation des filles vers les mathématiques. En conséquence ces filles ont eu en moyenne 3.64/5 au niveau du sentiment d’efficacité personnelle en mathématiques. Par contre 106, (70,7%) ont affirmé avoir été assistées par l’enseignant de mathématiques sur moins de trois des quatre dimensions proposées et ont eu en moyenne 3.25/5 au niveau du sentiment d’efficacité personnelle en mathématiques. Ainsi, la proportion des filles chez qui les enseignants de mathématiques ont été fortement impliqués est significativement inférieure de celle chez qui l’implication a été faible (2=25.62, p <.05.). Ce qui fait que la moyenne du sentiment d’efficacité personnelle en mathématiques des filles chez qui l’implication des enseignants de mathématiques a été forte est significativement supérieure de celle chez qui l’implication a été faible que (t(150) = 2.57, p <.05). Pour ce qui est des conseillers d’orientation, les résultats indiquent que, seules 42 filles (28 %) ont affirmé avoir été assistées par le conseiller d’orientation sur au moins deux des trois dimensions appréciant l’implication des conseillers d’orientation ayant pour vocation à attirer les filles vers les mathématiques. En conséquence ces filles ont eu en moyenne 3.65/5 au niveau du sentiment d’efficacité personnelle en mathématiques. Par contre 108, (72 %) ont affirmé avoir été assistées par le conseiller d’orientation sur moins de deux des trois dimensions et ont eu en moyenne 3.25/5 au niveau du sentiment d’efficacité personnelle en mathématiques. En ce sens, la proportion des filles chez qui les conseillers d’orientation ont été fortement impliqués est significativement inférieure de celle chez qui l’implication a été faible (2=86.64, p <.05.). De plus, la moyenne du sentiment d’efficacité personnelle en mathématiques des filles chez qui l’implication des conseillers d’orientation a été forte est significativement supérieure de celle chez qui l’implication a été faible (t(150) = 2.63, <p.05.). Au final, les résultats révèlent que, les filles ont plus tendance à éviter la voie des mathématiques lorsque l’implication des enseignants de mathématiques est faible, ce qui tend à accentuer les disparités de genre dans l’orientation vers les mathématiques.
Pagination / Nombre de pages: 150
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/7274
Collection(s) :Mémoires soutenus

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