Incarcération des enfants et relations familiales au Cameroun : cas des enfants mineurs de la prison centrale de Yaoundé.

Abstract

La présente étude s’intitule : « Incarcération des enfants et relations familiales au Cameroun : Cas des enfants mineurs de la prison centrale de Yaoundé ». Une telle étude s’inscrit dans le contexte de l’éducation spécialisée, dans son versant Handicaps sociaux et conseils. Elle traite de l’impact de l’incarcération sur les relations familiales des enfants détenus. Nous nous intéressons ici aux ruptures familiales ou à la limitation des liens familiaux causés par la détention. La littérature développée est relative à l’incarcération en général et à l’incarcération des enfants mineurs au Cameroun en particulier ainsi que les relations des enfants dans leur famille. Pour mener à bien cette étude, nous nous sommes posé la question de recherche suivante: « Quel est l’impact de l’incarcération sur les relations familiales des enfants détenus au Cameroun? En d’autres termes, les enfants détenus au Cameroun parviennent-ils à garder les contacts relationnels avec le reste de leur famille ? » Comme réponse anticipée, nous avons formulé l’hypothèse générale suivante : « L’incarcération a un impact sur les relations familiales des enfants détenus au Cameroun et de ce fait elle provoque la rupture des relations familiales des enfants détenus au Cameroun. » La vérification de cette hypothèse s’est faite à travers les trois hypothèses de recherche suivantes : HR1. La durée de détention a un impact sur les relations familiales des enfants détenus au Cameroun ; HR2. La nature de l’acte commis a un impact sur les relations familiales des enfants détenus au Cameroun ; HR3. L’emplacement géographique de la prison a un impact sur les relations familiales des enfants détenus au Cameroun. Pour vérifier ces hypothèses, nous avons passé un questionnaire à 64 mineurs incarcérés à la prison centrale de Yaoundé. Les données collectées ont été analysées via SPSS en utilisant le khi deux et l’interprétation a été faite en référence à la théorie de l’attachement de Bowlby. Des résultats obtenus, il ressort que nos deux premières hypothèses de recherche (HR1& HR2) ont été confirmées et notre troisième hypothèse de recherche (HR3) n’a pas été validée. Ce qui nous a permis de confirmer au 2/3 l’hypothèse générale.