Éducation a l’environnement et comportements relatifs à la salubrité : Le cas des élèves de 5è des lycées de Mballa II et d’Emana.

Abstract

De nombreux travaux se sont concentrés sur l’environnement (Hungerford & Payton, 1976; Ulrich, 1983; Millar & Millar, 1996; Hewitt, 1997; Pooley & O'Connor, 2000; Dupré, 2009; McCormack, 2009) et ont démontré que les activités humaines sont à l’origine des problèmes environnementaux tels que la mauvaise gestion des déchets et la pollution. Ces travaux ont été élaborés dans le but de susciter une prise de conscience des enjeux environnementaux et d’amener l’homme, plus précisément le jeune à développer les comportements éco citoyens. L’étude que nous menons se situe dans le même sillage et insiste sur la problématique des comportements non environnementaux mesurés à travers la salubrité. Elle propose l’éducation à l’environnement comme facteur explicatif de ces comportements. L’objectif est de montrer le lien entre l’éducation à l’environnement et les comportements relatifs à la salubrité chez les jeunes du secondaire. Malgré toutes les mesures prises par les pouvoirs publics, les ONG pour une bonne gestion des déchets, on constate que les jeunes développent des comportements irresponsables marqués par l’insalubrité. Ainsi, cette étude pose le problème de la non adoption des comportements pro environnementaux. La population d’étude est constituée des élèves de deux lycées de Yaoundé premier et, notre échantillon est composé de 140 élèves de cinquième. La collecte des données s’est faite à partir d’un questionnaire portant sur le niveau de connaissance environnemental, la sensibilité environnementale, les pratiques éducatives extrascolaires, et les sources d’information ainsi que le comportement mesuré à travers la salubrité. L’analyse des corrélations nous a permis de confirmer l’existence d’un lien significatif entre l’éducation à l’environnement et les comportements relatifs à la salubrité. En d’autres termes, il existe un lien entre la sensibilité environnementale (r =, 299, p = 0,000), entre les pratiques éducatives extrascolaires (r =, 192, p = 0,024), et entre les sources d’information (r =, 313, p = 0,000) et les comportements relatifs à la salubrité. Néanmoins la première hypothèse selon laquelle le niveau de connaissance environnemental a un effet sur la salubrité a été rejetée (r =, 108, p = 0,205). Ce résultat va dans le même sens que ceux de certains chercheurs comme Monroe (1993) ; Hwang, Kim & Jeng (2000) qui estiment que les connaissances, ne garantissent pas chez un individu l’adoption d’un comportement environnemental. Ces résultats pourront sans doute constituer un support d’utilité sociale pour les acteurs œuvrant dans la protection de l’environnement. Ils peuvent aider à améliorer la qualité des interventions dans le but de promouvoir des comportements éco citoyens.