Facteurs motivationnels et intégration des enfants handicapés moteurs dans les établissements scolaires formels : cas du Prohandicam

Abstract

Le présent mémoire qui porte sur les facteurs motivationnels et intégration des enfants handicapés moteurs dans les établissements scolaires formels, trouve son fondement d’un constat selon lequel il existerait une inadéquation entre la volonté des pouvoirs publics de faciliter l’accès des personnes handicapées moteurs à l’enseignement formel et l’absence de motivation des concernés. La démotivation des personnes handicapées moteurs constatée s’expliquerait non seulement par une mise en application timide des textes favorisant la protection et l’assistance des enfants en difficultés d’adaptation et d’apprentissage, mais également par l’absence d’une volonté politique marquée par des textes instruisant les établissements scolaires à mettre un dispositif d’accueil en faveur des personnes ayant des besoins scolaires spécifiques. Pour les pouvoirs publics, beaucoup a été jusqu’ici fait pour rendre les handicapés moteurs assez confortables dans leur environnement scolaire. Dans ce sens plusieurs textes de lois et de différentes écoles formelles ont été créé. Or, les handicapés moteurs estiment que les différentes mesures étatiques ne donnent aucune impulsion pour se décider à s’inscrire ailleurs que dans une structure ayant un secteur professionnel. De ce qui précède, nous nous sommes posé la question de recherche suivante : «les facteurs motivationnels ont-ils une influence sur la rareté des enfants handicapés moteurs dans les établissements scolaires formels ? »Pour répondre à cette question, nous avons formulé l’hypothèse générale suivante : « les facteurs personnels et l’environnementaux ont une influence sur la rareté des enfants handicapés moteurs dans des établissements formels » Son opérationnalisation conduit aux hypothèses de recherches suivantes : HR1 : le complexe d’infériorité a une influence sur la rareté des enfants handicapés moteurs des établissements scolaires formels. HR2 : la réticence de l’entourage a une influence sur la rareté des enfants handicapés moteurs des établissements scolaires formels. HR3 : le besoin d’une formation pratique et rapide a une influence sur la rareté des enfants handicapés moteurs des établissements scolaires formels. xi HR4 : le manque de structures adéquates pour l’encadrement des handicapés a une influence sur la rareté des enfants handicapés moteurs des établissements scolaires formels. Pour vérifier nos hypothèses, nous avons mené une étude auprès d’un échantillon constitué de 50 élèves répartis dans les classes de CEI au CMII du PROHANDICAM de Mimboman dans l’Arrondissement de Yaoundé 4ème situé dans le Département du Mfoundi, la Région du Centre. Nous leur avons soumis un questionnaire. Les données collectées ont été analysées grâce aux outils statistiques et ont fait l’objet d’une interprétation. De l’analyse des résultats, il découle que notre hypothèse générale est vérifié au seuil de 75% (HR1, HR2, HR3 étant confirmées). Eu égard à l’importance du problème au centre de cette recherche, les suggestions émises vont à l’endroit de ceux qui sont intéressés par l’approche handicap, et surtout de la politique de l’intégration scolaire des enfants handicapés.